Kédougou : un responsable préconise la sensibilisation des habitants des futurs sites aurifères pour éviter des troubles

Le président de la fédération des maïsiculteurs du département de Saraya (Kédougou, sud-est), Samba Danfakha a évoqué, samedi à Tambacounda, la nécessité pour l’Etat d’informer et de sensibiliser les populations rurales de la région de Kédougou, susceptibles d’être déplacées pour les besoins de l’exploitation minière.

“Que l’Etat vienne donner l’information nécessaire pour que les évènements qui se sont produits à Sabodala ne se reproduisent plus”, a dit M. Danfakha, en marge d’une rencontre de sensibilisation d’organisations de la société civile des régions de Tambacounda et Kédougou sur la réforme foncière.

“La population doit savoir ses droits et ses devoirs, malheureusement, tel n’est pas le cas”, a regretté le responsable des producteurs de maïs de Saraya, invitant les autorités à sensibiliser les riverains des sites d’or en passe d’être exploités.

Samba Danfakha a soutenu qu’il y a “quatre sites d’or qui sont susceptibles d’être exploités, parmi lesquels, Mako, bientôt, Douta et Médina Baffé”.

“Si ces populations n’ont pas l’information nécessaire, ce sera toujours des problèmes”, a averti M. Danfakha, soulignant : “nous avons des devoirs vis-à-vis de l’Etat, mais nous avons aussi droit sur cette terre où nous sommes nés”.

“Beaucoup de villages de la région de Kédougou peuvent être déguerpis un jour, du fait de l’existence de beaucoup de mines d’or, de fer, de marbre”, a estimé Samba Danfakha qui a insisté sur l’urgence de mener des séances d’information et de sensibilisation à l’endroit des habitants.

L’hiqtoire retiendra que les habitants de Sabodala avaient opposé un niet catégorique aux autorités lors d’une première tentative de déguerpissement pour l’exploitation de l’or découvert dans les cimetières.

Toutefois, pour M. Danfakha, “la population qui doit recevoir une compensation en cas de déplacement doit savoir qu’elle ne peut pas refuser éternellement l’exploitation de la mine d’or”.

“Si des personnes qui connaissent la culture locale sont dépêchées pour mener les négociations, je pense que la population va céder, pour raison d’intérêt public”, a souligné Samba Danfakha, invitant à “prendre les devants” s’agissant des futurs sites aurifères de Boféto et Diomédié.

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