Inde: La directrice a empoisonné les enfants à la cantine

Meena Devi a été reconnue coupable d’homicide volontaire dans cette affaire survenue en juillet 2013 dans l’état du Bihar (nord-est), où une cinquantaine d’enfants de 4 à 12 ans avaient consommé des plats empoisonnés.

A peine après avoir ingéré quelques bouchées de lentilles, riz et pommes de terre, les enfants de Dharmasati Gandaman, un village pauvre, s’étaient sentis mal, avaient été hospitalisés et 23 d’entre eux n’avaient pas survécu.

Manque de preuve

L’ancienne directrice d’école devra aussi s’acquitter d’une amende de 375’000 roupies (5500 francs), qui servira principalement au dédommagement des familles.

Son mari, Arjun Rai, qui avait obtenu le contrat d’approvisionnement, a en revanche été acquitté par manque de preuve, au grand dam de la défense qui le soupçonne d’avoir fourni l’huile infestée de pesticides.

Manque d’hygiène

«Nous espérions que les deux seraient envoyés en prison mais la cour a laissé le mari en liberté», a déclaré à l’AFP Madav Ram, qui a perdu un enfant de 12 ans dans la tragédie.

Ce drame a incité le gouvernement indien à améliorer la sécurité alimentaire dans les écoles, régulièrement touchées par des scandales d’empoisonnement par manque d’hygiène notamment.

Le programme de repas de midi gratuit en Inde est le plus important du monde, permettant à 120 millions d’enfants de recevoir un déjeuner chaque jour, qui pour beaucoup est le seul repas consistant de la journée, dans un pays où presque la moitié des enfants sont mal nourris.

Pas la première fois

Ce programme, d’un coût de 1,9 milliard d’euros, est toutefois entaché par des soupçons de corruption et sa préparation dans des conditions d’hygiène parfois douteuses est à l’origine de plusieurs scandales.

Une centaine d’écoliers indiens ont été victimes d’une intoxication alimentaire en février après un repas servi dans une école primaire publique à environ 120 km de Bombay.

(afp)