Un jeune de Bakel fustige le manque de considération du ministre de la jeunesse

Des vacances citoyennes ciblées. Le ministre de la jeunesse n’a pas le même degré de considération pour tous les jeunes du Sénégal. En effet, le département de Bakel plus précisément la commune ne font pas partie de l’agenda du ministre. C’était le cas en 2015. Rebelote en 2016 !
Nous n’en ferons jamais partie, si nos services et nous, restons dans un mimétisme cancéreux. Monsieur le ministre, votre programme de jeunesse confirme l’atome d’importance que vous accordez à vos frères du Sénégal des profondeurs. Pire, depuis notre installation à la magistrature suprême, on n’a reçu ni note, ni circulaire émanant de notre tutelle.

Au niveau local, il y a aucun lien entre les collectivités locales et les jeunes si ce n’est qu’un service de secours en cas de risque ou de péril en la demeure. Il paraitrait que nous sommes une compétence transférée pour des collectivités locales peu soucieuses de la jeunesse. En réalité, les autorités décentralisées et déconcentrées nous utilisent pour préparer, organiser des manifestations et transporter des chaises.
Nous ne sommes pas des moutons de panurge, encore moins une entreprise qui n’accompagne que des initiatives ludiques, récréatives et festives. Pourtant notre mission est autre que ça. Paradoxe, l’alinéa 2 de l’article 20 de la constitution dispose « La jeunesse est protégée par l’Etat et les collectivités publiques contre l’exploitation, la drogue, les stupéfiants, l’abandon moral et la délinquance ».
Néanmoins, en commençant par le ministre de la jeunesse, le manque de considération et de vision pour la jeunesse est septicémique. Après l’installation des instances de jeunes, notre ministère nous a tourné le dos et ne nous alimente ni en information, ni en programme. Bref, nous sommes les « immeubles et les meubles du ministère de la jeunesse ».
Intitule d’être des crieurs publics ou de nous transformer en perroquets des vacances citoyennes ! Nous sommes des spectateurs en perpétuelles vacances ni formation, ni emploi. Ce n’est pas ces projets similaires dans le contenu et dans le ciblage de la clientèle qui vont résoudre la question du chômage des jeunes.
Mais faudrait-il orienter l’insertion professionnelle selon les attentes de la localité. Pour commencer, chaque partie du Sénégal présente une diversité physique, naturelle et originale que l’entreprise peut transformer en valeur ajoutée. Elle pourra absorber en priorité les jeunes de ce pôle. Ceci permettra de résoudre plusieurs problèmes (un emploi garanti et stable, le maintien des jeunes sur place, le financement des villes par les autochtones). Nous avons plutôt besoin d’un concert pour l’emploi des jeunes et non d’un concert de Youssou Ndour pour le divertissement des jeunes. Nous avons plutôt besoin d’une tournée de prospection et non d’une tournée « détournée ». Bakel ne dort pas.

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