Tambacounda : 3000 enfants âgés de 3 mois à 10 ans ciblés par la CPS

La campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) lancée, ce samedi à la cité Charbon, sous-quartier de Saré Guilél dans la commune de Tambacounda, prévoit de traiter 3000 enfants âgés entre 3 mois et 10 ans. Lancée par le docteur Oumar Diop, représentant le médecin-chef du district sanitaire de Tambacounda en présence des autorités locales et religieuses, la CPS se déroulera simultanément dans différentes localités de la région.
Les responsables des “bajenu gox”, des GPF et les relais avaient également pris part à cette cérémonie.
Avec Kédougou, Kolda et Sédhiou, la région de Tambacounda fait partie de celles où la prévalence du paludisme est des plus importantes, a dit le docteur Diop. Contrairement à Kédougou qui accueille quatre passages de la CPS, Tambacounda et les autres ont droit à trois passages pendant les mois d’août, septembre et octobre.
Quelque 26 relais ont été mis à la disposition du poste de santé, auxquels le comité de santé a ajouté 16 autres, les portant à 42, a-t-il indiqué. Les superviseurs sont au nombre de quatre.

Les enfants de la tranche d’âge ciblée se verront administrer des doses pendant trois à cinq jours, pour être prémunis du paludisme. “Si nous arrivons à traiter 3.339 enfants, nous atteindrons 100% de la cible”, a dit le docteur Amadou Doucouré, médecin-chef du poste de santé de Saré Guilél, qui polarise quatre sous-quartiers peuplés de 13.100 habitants.

Dr Doucouré qui a demandé aux parents de se rendre au poste de santé en cas d’effets indésirables liés au traitement a noté que sa structure n’a enregistré que deux cas de paludisme ces trois derniers mois, et tous étaient des adultes.

“Si cette CPS continue, nous allons éliminer le paludisme”, a-t-il estimé. Le choix de la Cité Charbon pour le lancement de la campagne dans la commune s’explique par le fait qu’elle est une zone défavorisée, confrontée à plusieurs problèmes de santé, d’ordre économique et social, ont indiqué les organisateurs. Le manque d’eau, d’électricité et de dépense quotidienne, les accouchements à domicile et l’enclavement sont le lot quotidien des habitants de la Cité Charbon.

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