Tambacounda: journée de la santé mentale, L’Arssam réclame la lumière sur la tuerie des fous errants.

 

 

L’association régionale de soutien et de suivi des malades mentaux (Arssam), bien que n’ayant pas organisé de manifestation à l’occasion de la journée sur la santé mentale, a exigé que la lumière soit faite sur les tueries perpétrées sur les fous errants en 2013 et 2014. Selon le président de l’association régionale, il urge que les résultats de l’enquête soit publiées afin que l’on sache où se situent les responsabilités mais aussi, et la construction d’un centre de prise en charge des malades, une vieilles doléance, soit aussi satisfaite.

Mamadou Camara, qui a déploré la situation difficile des malades mentaux errants dans la commune, vu le manque d’infrastructures d’accueil et de suivi, exige tout de même que la lumière soit faite sur les tueries occasionnées sur les fous errants. Entre 2013 et 2014, près d’une dizaine d’entre eux avaient été tués dans la commune de Tambacounda, et tous l’ont été de manière atroce. Et à chaque fois, déplore Mamadou Camara, « une partie de leurs corps a été sectionnée et emportée par leurs bourreaux.  C’est inadmissible et très déplorable ». C’est pourquoi, soutient-il, « même n’ayant pas célébré la journée, nous exigeons que la lumière soit faite sur ces crimes crapuleux. En plus, il faut l’érection d’un centre de prise en charge de ces personnes. Le centre de santé mentale de Djinkoré ne répond pas aux normes, bien qu’ayant un médecin qualifié, la sécurité y fait défaut ». Il continue, « pendant que ce centre attendait d’être réhabilité pour pouvoir accueillir les malades mentaux, les fous faisaient l’objet d’attaque et de tuerie, c’est la raison pour laquelle, les autorités faisaient ces annonces. Depuis que la situation s’est calmée, elles ne parlent même plus du centre qui peine à assurer la sécurité des malades mentaux. Ces personnes ont besoin d’aide et d’assistance de la part des gens dits normaux et surtout des autorités étatiques mais jusqu’ici, que nenni, aucun soutien ne leur est apporté ». Il termine en fulminant qu’il est inconcevable qu’une dizaine d’individus, malades d’esprit soient assassinés, humiliés et que les autorités ne daignent pas apporter la lumière sur cette crise. « Il est temps que la lumière jaillisse », exige Mamadou Camara de l’Assam au niveau régional et qui précise qu’une cinquantaine errent encore dans la ville sans soutien aucun.

 

Par Abdoulaye Fall/ www.tambacounda.info /