Tambacounda: célébration de la journée de la fille, les violences au menu des débats de l’AEJT et des clubs de jeunes filles.

L’Association des Enfants et Jeunes Travailleurs(AEJT) de Tambacounda a commémoré la journée mondiale réservée à la fille, celle-ci étant célébrée le 11 octobre de chaque année. Ce sont les clubs de jeunes filles du programme « son choix »ainsi que les filles d’AEJT qui ont débattu des thèmes de mariage précoce, de la déperdition scolaire des filles et de l’excision.

A cause de la « Tamxarit », les jeunes filles des différents quartiers de la commune de Tambacounda se sont donné rendez-vous pour une séance de causerie à l’occasion de la journée qui leur est dédiée. Du thème général «  non à l’agression des filles », celles de Tambacounda ont choisi plusieurs sous thèmes comme le mariage précoce. Pendant plus d’un tour d’horloge, les jeunes filles ont échangé sur ce sujet et ont retenu qu’il faut impérativement régler la question de la sexualité précoce.

A les entendre, ce sont les filles elles-mêmes qui s’adonnent à des pratiques néfastes à leur santé, à leur vie et compromettent facilement leur avenir. Après plusieurs interventions, elles ont tenu à inviter les autres filles à faire une introspection et à se protéger davantage contre toutes formes d’agression ou de violences basées sur le genre, tout comme à éviter de provoquer et de ne pas répondre aux provocations.

Ce qui a fait dire à Fatou Mbath, la coordonnatrice du mouvement de l’AEJT, que les débats doivent dépasser le simple fait des mariages précoces pour insister sur la sexualité précoce car, argumentera-t-elle, « il faut traiter le mal la racine. Les parents sont indexés à tord ou à raison pour avoir donné très tôt leurs filles en mariage, mais il faudrait voir aussi du cotés des jeunes filles qui se comportent comme de grandes dames ».

Maïmouna Diallo, la présidente du club des jeunes filles de Saré Issa, de souligner également que la responsabilité est partagée entre les parents et les filles dans la mesure où celles-ci oublient leur précocité pour vouloir faire comme les adultes. Et les conséquences sont très souvent néfastes. D’ailleurs la déperdition scolaire a pour cause principale les agressions ou violences faites aux filles. Des faits que la société doit sévèrement réprimer pour qu’ils ne se reproduisent. Par la même occasion, les filles ont aussi interpellé leurs parents sur la pratique de l’excision qui est à leurs yeux un danger et une menace pour leur vie.

Fatou Mbath de s’engager avec son mouvement pour faire le tour des établissements scolaires pendant toute la semaine en vue d’une vaste campagne de sensibilisation sur ce mal qui freine le développement de nos contrées. Il s’agira d’aller à la rencontre des filles et aussi des enseignants pour échanger avec toute la communauté éducative afin d’attirer leur attention car la plupart des cas de violences ou d’agression sexuelles sur les filles se déroulent pendant l’année scolaire.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/