Tambacounda: vers une étude sur l’itinéraire thérapeutique des cas de paludisme graves

Le médecin-chef du district sanitaire de Tambacounda, Babacar Guèye, a annoncé la réalisation d’une étude sur l’itinéraire thérapeutique des cas de paludisme graves dans ledit district.

Cette étude, qui doit être menée au niveau de l’hôpital régional de Tambacounda et du centre de santé, vise à identifier les déterminants qui font que “nous avons a toujours des cas de paludisme graves”, a-t-il précisé dans un entretien accordé à l’APS.

Cette étude permettra de formuler des recommandations et d’élaborer un plan d’actions pour lutter de façon efficace contre cette maladie. ‘’ Vu qu’il y a des moyens de prévention, de diagnostic et de prise en charge efficaces, il est inconcevable que les gens décèdent du paludisme’’, a dit le docteur Babacar Guèye .

‘’On veut de façon résolue lutter contre la morbidité et la mortalité palustres au niveau du district de Tambacounda, afin de contribuer au plan stratégique national de lutte contre le paludisme (2016-2020)’’, a-t-il dit. Comparé à l’année dernière, il y a une ‘’diminution certaine des cas de paludisme graves’’, a noté le docteur Guèye.

Une trentaine de cas de paludisme graves ont été enregistrés au niveau du centre de santé. L’hôpital régional peut recevoir des cas de paludisme graves, mais leur nombre n’est pas encore disponible.

Concernant les perspectives, il a relevé que les interventions mises en œuvre n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière. Les efforts seront concentrés sur la sensibilisation, sur le troisième passage. Pour le troisième passage, on va intégrer le dépistage de la malnutrition, de la tuberculose chez l’enfant. Le district veut aussi faire la promotion de l’utilisation de la MILDA, pour dépasser les 80% d’utilisation.

A cela, s’ajouteront la distribution de routine de moustiquaires, après la campagne, et la distribution aux femmes enceintes lors de leur première consultation prénatale. L’évaluation de la PECADOM est aussi en vue, pour vérifier si elle a permis de réduire la morbidité et la mortalité. Toutes ces stratégies ne peuvent cependant être appliquées sans une disponibilité des intrants, à savoir les médicaments (ACT), les tests de diagnostic au niveau des postes de santé et centres, a estimé le médecin-chef.

Le programme Yeksina devrait démarrer lundi dernier dans le district avec 51 produits devant être mis en place, a noté le médecin-chef de district. Il a relevé que cette année, contrairement aux années passées, on ne connaît pas de rupture notamment de médicaments contre le paludisme, surtout au niveau communautaire, grâce au programme Jegesina. Ces médicaments sont disponibles ‘’non seulement au niveau du centre de santé et postes de santé mais au niveau le plus communautaire’’.

Un point focal PECADOM a été nommé au niveau du district, afin d’assurer le suivi des activités de la mise en œuvre de cette stratégie et la disponibilité des intrants au niveau communautaire. La fin de ces ruptures est à mettre sur le compte aussi bien du programme Jegesina que du PNLP. Dans le trimestre qui va suivre, les efforts seront concentrés sur la communication pour booster l’utilisation de la MILDA, mais aussi sur le troisième passage et le respect de ce traitement.

ADI/ASG/ APS /