El Hadji Bouna Sémou Niang a été choisi par le Conseil départemental de Koumpentoum comme parrain de la deuxième édition du festival « Pençum Niani » prévue du 29 au 31 décembre. « Les palabres de Niani » constituent un moment pour revisiter l’histoire et les traditions des terroirs du Niani et du Wouly.
Le Conseil départemental de Koumpentoum a retenu le nom de feu El Hadj Bouna Sémou Niang comme parrain d’honneur de la deuxième édition du festival « Pençum Niani », prévue du 29 au 31 décembre prochains. Né le 2 juillet 1905 à Sagatta Djolof, de Sémou Niang et de Nancy Thioub, El Hadj Bouna Sémou a été le chef de canton du Niani Kalankadougou de 1945 à 1960 et chef d’arrondissement de 1960 à 1965. De son sens légendaire du devoir, il a laissé à la postérité le premier dispensaire du Niani, plus de 150 puits, l’école rurale de Malème Niani, la création de la Société des terres neuves…
Elevé par son oncle et homonyme Bouna Alboury Ndiaye, dernier Bourba Djolof, El Bouna Sémou Niang, après ses études primaires et le collège Blanchot de Saint-Louis, a occupé différentes fonctions administratives dans le Sénégal colonial avant d’être affecté à Koumpentoum en 1941. Dans le Niani Kalankadougou, il a profondément impressionné par son charisme exceptionnel, sa générosité naturelle, son amour du prochain et son sens élevé du devoir.
Revisiter l’histoire du Niani et du Wouly
L’actuel préfet du département de Koumpentoum, Demba Touré, a qualifié le parrain de visionnaire, pour avoir été l’un des premiers à se battre pour la scolarisation des filles et leur maintien à l’école (on est dans les années 1950). Un homme qui a fait la fierté de tout un pays et qui mérite d’être cité comme modèle pour la jeunesse sénégalaise en général et celle du Niani en particulier.
C’est cet homme-là, et à travers lui tous ceux qui se sont battus pour le Niani, que le Conseil départemental de Koumpentoum veut honorer lors de la deuxième édition du festival « Pencum Niani ». Le préfet Demba Touré de soutenir avec fermeté et détermination que ce festival doit être une affaire de toute la communauté sans exception. Ainsi, il a mis l’accent sur l’adhésion des communes du département qui doivent s’approprier l’événement.
Le président du Conseil départemental de Koumpentoum, l’honorable député Oumar Sy, initiateur et maître d’œuvre du festival, a souligné que « Les palabres de Niani » sont un concept mis en place en vue de revisiter l’histoire et les traditions du Niani et du Wouly.
Il s’agit donc d’organiser trois jours de festivités, de rencontres, de réflexions et de communion, à travers des activités. Le ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye, attendu à cet événement, promet de séjourner à Koumpentoum pendant la période du festival pour visiter les différents sites historiques du département. Car rares sont les Sénégalais qui savent que le « centre » du pays se trouve à Payar, un village du département de Koumpentoum. Ce sera donc l’occasion pour le ministre de la Culture de visiter le terroir du Niani, dans sa globalité mais aussi sa diversité culturelle.
Pape Demba SIDIBE
