Pour favoriser la création d’un environnement protecteur pour les filles par l’abandon des mariages d’enfant, celles de Koussanar dans le département de Tambacounda sont plus que jamais engagées à porter le combat. Elles se sont retrouvées pendant un forum organisé à l’occasion de la célébration du 27e anniversaire de la convention des Droits de l’Enfant par les Nation Unies. Les filles leaders de Koussanar ont brandit une des closes de cette convention à savoir que « le fondement de cette déclaration est que l’humanité est responsable des enfants et doit leur donner le meilleur qu’elle peut ».
A en croire Cheikh Tidiane Bâ chargé de programmes à Enda jeunesse action, des études au niveau mondial révèlent que de 700 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient encore enfants (moins de 18 ans). Plus d’une fille sur trois l’ont été avant l’âge de 15 ans, soit quelque 250 millions. Au delà de cela chaque 10 minutes, quelque part dans le monde, une adolescente décède des suites de violences. Elles sont, par ailleurs, particulièrement exposées dans les situations d’urgence.
Pendant cette rencontre d’échange sur la problématique de la protection des enfants plus particulièrement des filles, celles de Koussanar son plus que jamais engagées à inciter les décideurs à mener des actions qui concrétisent les engagements de l’Etat pour la lutte contre les mariages d’enfant. Egalement, les filles leaders veulent amener les autorités politiques et coutumières à prendre en compte les besoins et les droits des filles dans leurs politiques et programmes de développement.
Aussi, il a été soutenu que les adolescentes forment un groupe démographique particulièrement vulnérable et sont confrontées à des obstacles sur le plan social, économique et politique. Alors qu’elles ont le potentiel de devenir les leaders de demain et les actrices du changement, leur autonomisation se heurte parfois à des facteurs tels que les grossesses non désirées, les mariages précoces et forcés, la violence basée sur le genre et un accès limité à l’éducation supérieure et aux services de santé de la reproduction.
Cette rencontre ou forum a permis aux filles de mettre l’accent sur une campagne à dérouler afin de « Mettre fin aux mariages des enfants ». Ce qui pourrait permettre de rejoindre le mouvement planétaire en faveur d’un monde où l’on investit dans les enfants plus particulièrement les jeunes filles. Et donc, il faut pour elles, porter le plaidoyer à l’ endroit des parents ; des autorités administrative; des partenaires techniques et des chefs religieuses afin que partout dans le monde, plus particulièrement dans leur contrée, les filles puissent apprendre, diriger, décider, s’épanouir et être autonome.
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
