Tambacounda : la journée discontinue vise à améliorer quantum horaire et résultats scolaires (IEF)

 

 

La mise en application de la journée discontinue vise l’intérêt des élèves, par une amélioration du quantum horaire et partant des résultats scolaires, a indiqué vendredi l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) du département de Tambacounda Amadou Dia. Les élèves des deux lycées de la commune de Tambacounda, Mame Cheikh Mbaye et lycée commune, sont en mouvement depuis le 5 décembre pour protester contre l’entrée en vigueur cette année de la journée discontinue, 8 heures-13 heures et 16 heures-18 heures, en remplacement de la journée continue (8 heures-15 heures).

Ils ont décrété 48 heures vendredi, suite au mot d’ordre de 96 heures sans cours qui a expiré jeudi.
Les grévistes qui voulaient faire observer une “journée morte” à l’ensemble des écoles de la commune vendredi, se sont heurtés aux forces de l’ordre dans la rue. “Nous ne visons pas autre chose que l’intérêt des élèves ; il faut que les élèves comprennent que dans cette affaire, c’est eux qui sont au centre de la question”, a dit Amadou Dia, relevant que “peut-être qu’il y a certains qui ne sont pas bien informés”.

Il avait été interpellé par des journalistes, en marge d’un atelier sur l’éducation inclusive, sur ce mouvement des lycéens lancé depuis le 5 décembre. “Ce n‘est pas pour rien que l’IA a autorisé l’exécution de cette mesure ; nous avons constaté que depuis quelques années, les élèves travaillent moins et les résultats ne suivent pas”, a-t-il ajouté, relevant par ailleurs que lors d’une rencontre l’année dernière, l’insuffisance du temps d’apprentissage a été identifiée comme une des faiblesses du système éducatif. Aussi l’autorité a-t-elle pris la décision d’appliquer “strictement la règlementation”, non sans préciser que cette mesure est “dans l’intérêt-même des élèves”.

Pour lui, si les élèves travaillent le matin et l’après-midi, ils auront un “temps beaucoup plus important et le quantum horaire sera sauvegardé”.

L’IEF a assuré que les autorités ne désespèrent pas de leur “donner la bonne information”, afin qu’ils sachent qu’elles “sont là pour eux”. “Nous ne fermons pas les portes”, a-t-il dit, ajoutant que dans l’après-midi, elles allaient les accueillir pour leur donner “encore plus d’explications”. M. Dia a par ailleurs sollicité l’intervention des structures de dialogue et des parents d’élèves. “Nous ne pouvons pas être les seuls à régler le problème. Que toutes les parties de la communauté éducative prennent leurs responsabilités par rapport à cette affaire-là”, a-t-il préconisé.

Il a souligné que la protestation des lycéens était circonscrite dans la commune de Tambacounda, pendant qu’à Bakel et à Koumpentoum, les élèves travaillent selon lui normalement. “Des solutions sont possibles et nous sommes prêts à les envisager avec les autorités administratives, les parents d’élèves, ainsi que les bonnes volontés, prêtes à nous apporter leur concours”, a-t-il relevé. L’IEF a indiqué que les autorités académiques avaient rencontré jeudi les élèves, les proviseurs et les principaux de collège pour “voir comment résoudre définitivement cette crise”.

ADI/BK