Tambacounda: Enda Jeunesse Action plaide pour l’abandon des mariages d’enfants

 

 

Dans le souci de renforcer les actions de plaidoyer auprès des autorités, Organisations de la Société Civile, Mouvements, Comités et Cellules de Lutte pour la promotion des droits des filles à travers la lutte contre le mariage des enfants, Enda Jeunesse action a regroupé à Tambacounda différents acteurs à la base. Une rencontre dénommée journée d’interpellation des autorités sur les méfaits du mariage des enfants pour le projet « Son Choix, construire des communautés libres de tout mariage d’enfants.

Selon madame Diallo Adiaratou Bà, coordonnatrice région d’Enda Jeunesse Action, la situation de référence montre qu’au Sénégal 33% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Faisant partie des pays Africains qui ont des taux élevés de mariage d’enfants, le Sénégal occupe la douzième place. C’est un phénomène très répandu dans ce pays avec des prévalences très remarquables dans certaines de ces régions comme Kolda (68%), Tambacounda (57%), Matam (56%) et Louga (47%).

Face à ce phénomène, E.J.A dans sa mission de protection des enfants est entrain de dérouler ledit programme histoire de construire des communautés libres de tout mariage d’enfants. Ce programme de lutte contre les mariages d’enfants appuyé par le partenaire Kinderpostzegels a pour objectif de créer un environnement où les filles peuvent décider de leur mariage. A en croire la coordonnatrice, la rencontre est organiser pour une interpellation des autorités sur les méfaits du mariage des enfants avec comme thème: « intégration des alliances qui luttent contre les mariages d’enfant au Projet Son Choix».

Une occasion saisie par Mor Talla Tine Préfet du département de Tambacounda, présidant la cérémonie officielle des travaux d’échange, les enfants qui sont donnés en mariage vont vivre des situations qui peuvent engendrer des traumatismes qui les empêcheront d’évaluer ou des s’épanouir correctement comme tout autre enfant. Malgré tous les efforts déployés dans le cadre de la sensibilisation, le département connait toujours des difficultés. Il soulignera qu’une des manifestations néfastes à la santé de l’enfant, est la fistule obstétricale.

C’est dire que e chiffre de 57% du taux national doit interpeler toutes les populations. Pour le Préfet, il s’agira de déterminer les véritables causes de ce phénomène. C’est donc une rencontre selon le préfet qui entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection de l’enfant qui se trouve être le référentiel en matière de protection des droits des enfants. Cette stratégie est mise en œuvre au niveau départemental par le Comité Départemental de Protection des Enfants(CDPE).

A madame Diallo de préciser que ce projet intervient dans 3 commune du département de Tambacounda et touche 5 villages par commune. La situation de référence a été présentée aux participants pour une prise de conscience de la gravité du problème de mariage des enfants.

Ansoumana Sadio / www.tambacounda.info /