Koumpentoum: pour vaincre la pauvreté et l’ignorance en milieu rural, ASDI met 300 millions dans l’alphabétisation et le financement des AGR des femmes.

 

 

L’association pour la solidarité et le développement intégré (Asdi) veut un véritable épanouissement des femmes vivant en milieu rural. Après avoir injecté durant la première phase de son projet d’alphabétisation qui a démarré il y a de cela 3ans un montant de 150 millions pour accompagner les femmes du département de Koumpentoum, elle vient de revoir pour cette année-ci, le montant de l’enveloppe à la hausse. Dans le cadre de la deuxième phase du projet consistant en une alphabétisation des femmes et au financement de leurs AGR, ce sont quelques 300 millions de nos francs qui sont mobilisés les partenaires allemands du projet, informe le responsable du projet à Tambacounda.

ASDI est une association de développement qui veut réellement combattre l’ignorance et la pauvreté des femmes en milieu rural. Dans la zone de Koumpentoum où elle évolue, elle y a créé des centres d’alphabétisation dans les différentes communes du département pour former les femmes à pouvoir lire, écrire, compter, entre autres aptitudes, afin qu’elles soient en mesure de faire face aux exigences du monde actuel. Pour réussir le pari et pour mieux les intéresser et parvenir à les maintenir dans les centres d’alphabétisation, l’association a trouvé des lignes de financement pour permettre aux bonnes dames, de développer des activités génératrices de revenus. Durant la première phase, le projet avait mobilisé 150 millions de nos francs pour ses différentes activités, grâce au concours de ses partenaires allemands (ILD, KLB, Lion’s Club KEMPTEN, le gouvernement allemand, etc).

Pour cette année-ci, l’objectif d’ASDI est d’aller bien au-delà, martèle Bernard Seck, responsable du projet dans la région de Tambacounda. Il s’agit d’enrôler davantage de femmes en augmentant le nombre de centre dont, informe-t-il, 50 nouveaux vont être créés durant la seconde phase. A l’en croire, c’est ce qui justifie que le montant de l’enveloppe soit passé du simple au double. Cette fois-ci, ce sont 300 millions de francs Cfa qui sont mobilisés par les partenaires qui avaient jugé le premier bilan satisfaisant. c’est pour cette raison d’ailleurs que soutient Lothar Kleipass, chef de la délégation des partenaires, pour les financements des AGR des femmes, tous les centres qui avaient reçu la somme d’un million de francs vont recevoir pour la deuxième phase, 1,5 millions de financement, sans intérêt et les nouveaux centres créés recevront eux, 500 mille francs. Il s’agit ici de les permettre de développer des activités génératrices de revenus à travers ces financements sans intérêt sur le remboursement, afin qu’elles puissent rester et suivre normalement les enseignements dispensés. Le partenaire poursuivra en soutenant que le projet a été une réussite durant la première phase, ce qui a motivé les bailleurs pour augmenter le montant des financements qui ont doublé cette fois-ci. Le responsable du projet à Tambacounda reviendra pour signifier l’engagement des femmes car, explique-t-il, dans tous les centres, il y a été noté un taux de remboursement de 100%, se félicite Mr Seck avec un taux de présence effectif très satisfaisant. Auparavant il était noté un abandon massif des femmes mais depuis l’instauration du financement des AGR, les femmes sont plus motivées et leur présence est dans les centres est effective, se réjouit Bernard Seck.

Beaucoup de réalisations notées grâce au projet.

Avec Asdi, les femmes n’ont pas seulement appris à compter, lire ou écrire. Au-delà de ces aptitudes, il leur a été inculqués des notions sur les mariages et autres grossesses précoces, sur l’abandon des filles à l’école, sur l’excision, entre autres thèmes de l’heure. Khady Ndao, présidente du conseil consultatif des femmes de la commune de soutenir, depuis l’avénement du projet, il n’est plus noté un abandon de fille à l’école. Les parents sont sensibilisés et connaissent maintenant l’intérêt de les laisser les filles à l’école. Nous les mamans regrettons aujourd’hui le fait e n’avoir pas été à l’école ou d’avoir très tôt quitté les bancs. Cependant, grâce à Asdi, nous savons aujourd’hui, lire, écrire, compter et beaucoup de choses. Mieux, le projet nous a rendues aujourd’hui indépendantes grâce aux financements qu’il met à notre disposition.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /