Tambacounda: des élus locaux formés à la gouvernance foncière

 

 

Près d’une trentaine de conseillers municipaux issus des 9 communes du département de Tambacounda ont participé, jeudi, à une formation en gouvernance foncière..

“C’est en formant et en dotant de compétences les élus que l’on peut disposer d’une masse critique pouvant présider aux destinées des collectivités”, a dit le préfet du département, Mor Talla Tine, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier organisé avec l’appui du Programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER).

 “S’il y a une matière bien réglementée au Sénégal, c’est bien le foncier’’, a-t-il déclaré, ajoutant que “le cadre juridique existe, mais souffre d’un défaut d’application”.

 Le préfet a invité le formateur chargé d’animer cette session à mettre l’accent sur la formation pratique, afin que les élus puissent distinguer les différents types de terre qui sont au nombre de quatre.

Il s’agit des zones de terroir sur lesquelles l’Etat a donné aux collectivités un pouvoir d’affectation et de désaffectation, les zones classées comme les forêts classées et les parcs, ainsi que les zones pionnières et les zones périurbaines.

Il a relevé que contrairement à la pratique, les délégués et chefs de village, tout comme les maires ne sont pas habilités à donner des terres. Le maire siège par contre, dans la commission domaniale et la commission d’attribution du conseil municipal, qui décident en cette matière.

M. Tine a plaidé pour un retour aux fondamentaux en matière foncière pour garantir le principe d’”égal accès des citoyens à la terre” défendu par l’Etat. Si bien que le terme “accaparement des terres” est “galvaudé”, a-t-il soutenu.

Il a exhorté les femmes qui se plaignent souvent de ne pas avoir accès à la terre à suivre la procédure normale en soumettant des demandes pour faire valoir leur droit.

Pour Ibrahima Soumaré, responsable genre au PADAER, la difficulté d’accéder à la terre qui frappe souvent les jeunes et les femmes, est causée par un “manque d’engagement” de la part des populations qui “ne vont pas vers l’information”, mais aussi par un “manque de communication des collectivités locales” chargées de cette mission.

APS/