Tambacounda: rétrocession du jardin d’enfants de Niéménéké, l’association “Lékét bii” offre un joyau scolaire à l’Etat

 

 

Le jardin d’enfants du village de Niéménéké dans la commune de Dialacoto, construit sur fond propre par l’association française dénommée « Lékét bii » a été rétrocédé à l’Etat du Sénégal. La cérémonie de remise officielle des clés de cette structure scolaire a été présidée par le gouverneur de région, ce samedi 11 février 2017. El Hadj Bouya Amar a exhorté la direction et les populations de Niéménéké à une gestion harmonieuse et efficiente de ce bijou rare à trouver dans la région dont les parrains sont Barbara et Gérard Sénac, Nicole et Jaques Chaigneau.

Selon Ousmane Diouf Directeur de l’Enseignement Préscolaire, la cérémonie se déroule dans un regain d’intérêt du préscolaire. Car lord du conseil présidentiel sur les conclusions des assises nationales de l’éducation, le Chef de l’Etat Macky Sall a pris la ferme décision pour le Sénégal de généraliser la prise en charge de la petite enfance. Pour cela, l’Etat du Sénégal et ses partenaires ont pris l’option de développer le sous secteur du préscolaire à travers l’approche communautaire. Et sous ce rapport, l’implication des collectivités locales est plus que nécessaire au regard des dispositions de l’acte III de la décentralisation qui assigne des missions aux élus pour le développement de la petite enfance.

L’initiative de l’association « Lékét bii » de rétrocéder ce jardin au ministère de l’éducation nationale, poursuit le directeur, participe à l’atteinte des objectifs de démocratiser de l’accès au préscolaire. A l’en croire, la démultiplication de tette initiative permettra à notre pays de réaliser son ambition de démocratiser cet accès au préscolaire.

Il urge d’atteindre une couverture nationale de 5O% à l’horizon 2025. Mais à ce jour, le Sénégal n’est qu’à 17% de taux de ce taux. C’est dire qu’il y a encore du chemin soutient M. Diouf. A ce titre d’ailleurs, la région de Tambacounda est à 13,50% pour les statistiques de 2016. Il a tenu à inviter les populations, les éducateurs à une utilisation judicieuse des ouvrages mais aussi à pérenniser les actions génératrices de revenus pour mieux accompagner ce projet.

Pour Jacques Chaigneau représentant de l’association « Lékét Bii », tout est parti d’une simple histoire de rencontre et d’amitié qui a permis la construction de ce jardin d’enfants en 2006. Car après plusieurs voyages dans la région avec son épouse Nicole, il a été constaté à Dialacoto des enfants en mobilité qui vont d’une classe à l’autre pour suivre les enseignements apprentissages. Une situation impossible selon Nicole, enseignante de profession. Et après plusieurs échanges, la décision de construction ce jardin avec l’accord de l’Inspecteur de l’Education d’alors, Ibrahima Dominique Diouf est acquise. Avec l’appui de Barbara et Gérard Sénac, l’infrastructure voit ainsi le jour. Un véritable symbole de réussite d’un partenariat fécond.

Au représentant de l’ambassadeur de France de souligner que c’est un projet de développement durable à cause des classes bio climatiques qui sont construites et issues de l’ingénierie ancestrale de la localité. Selon lui, pour les objectifs du développement durable, «  il ne s’agit pas de les définir en 67 points mais plutôt à les décliner sur le terrain. Et surtout que l’éducation est un bien public mondial dont nous sommes les garants pour contribuer au développement, à l’épanouissement des populations »

Au nom du ministre de l’éducation nationale, le gouverneur de région El Hadj Bouya Amar de réitérer à l’ensemble des membres de l’association « Lékét Bii » les remerciements et les encouragements pour la réalisation de cette infrastructure scolaire. A l’en croire, ce jardin bien construit est un véritable intrant de qualité. Au gouverneur d’ajouter à la cérémonie, une close pour réussir l’entretien et de la pérennisation. Il a tenu à lancer un défi aux corps enseignant de ce jardin pour la réussite des enseignements- apprentissages.

Ansoumana Sadio/www.tambacounda.info/