Tambacounda : 51% de réalisation des engagements du conseil des ministres décentralisé

 

 

 

Les engagements pris lors du conseil des ministres décentralisé ont été réalisés à hauteur de 51% dans la région de Tambacounda, contre 22% en cours de réalisation et 27% non encore exécutés, selon la synthèse du rapport d’évaluation participative du forum régional de Tambacounda dans le cadre de la 3-ème université des acteurs non-étatiques.

Le conseil départemental de Tambacounda a abrité, jeudi un forum régional organisé dans le cadre de la 3-ème université des acteurs non-étatiques (ANE), donnant lieu à un conseil citoyen et à une évaluation participative du Plan Sénégal émergent du conseil des ministres décentralisé.

La Plateforme des acteurs non-étatiques regroupe les syndicats, le patronat, les ONG, entre autres. Sur les 92 engagements pris par le conseil des ministres décentralisé de Tambacounda, 47 ont été réalisés, contre 20 en cours de réalisation, et 25 non encore exécutés, relève le document distribué à la presse.

L’Université des ANE est un ‘’cadre de réflexion et de propositions pour l’amélioration des politiques publiques’’, a expliqué M. Diop.

Lancée depuis le 2 décembre dernier, cette troisième université des ANE se propose de passer en revue la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent, a-t-il ajouté. A travers un tour d’horizon des 14 régions du pays, il s’agira de voir le niveau d’exécution des engagements qui ont été pris lors des conseils des ministres décentralisés dans chaque région.

Des régions dont chacune fera son rapport d’évaluation participative qui sera versé dans un document national en cours de rédaction depuis janvier, a expliqué Malick Diop, coordonnateur de l’université des acteurs non-étatiques.

La part des acteurs non-étatiques dans cette mise en œuvre est parallèlement évaluée dans le cadre de ce processus initié par la Plateforme des acteurs non-étatiques, accompagnée en cela par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et l’UNFPA.

‘’Aujourd’hui, nous sommes à près de 3 milliards identifiés comme contribution des acteurs non étatiques dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent’’. Les ONG ont contribué à hauteur plus précisément de 2,945 milliards de francs CFA, dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de l’hydraulique, de la santé, de l’artisanat, etc.’’
‘’La limite qu’on a dans toutes les régions, c’est l’évaluation financière’’, a toutefois relevé M. Diop, expliquant cette contrainte par le fait que beaucoup de projets sont exécutés financièrement au niveau national, si bien que les services techniques régionaux ont des difficultés à évaluer le niveau des décaissements.

Cet obstacle lié à l’accès à l’information financière, constitue un ‘’point à améliorer dans la gouvernance financière’’, a-t-il dit.

Deuxième région à accueillir cette troisième université, après Matam, Tambacounda sera suivie de Kédougou, vendredi, avant les autres régions. Le PSE en tant que politique publique qui ‘’nous engage tous jusqu’en 2035’’, doit être l’affaire de tout le monde, a-t-il relevé, ajoutant qu’il doit pour ce faire, faire l’objet d’une participation citoyenne. Il ne s’agit ‘’pas de faire de la propagande, mais de comprendre’’ aussi bien la part de l’Etat que des acteurs non étatiques.

ADI/ASG / APS /