Plaidoyer pour la “renaissance culturelle’’ de Tambacounda

 

 

Le garde de Sceaux, ministre de la Justice Sidiki Kaba, a lancé, samedi, un appel en direction des écrivains, et au-delà, à tous les acteurs du Sénégal oriental à œuvrer à la ‘’renaissance culturelle’’ de la région de Tambacounda. “Je vous appelle à la renaissance culturelle de Tambacounda ; il faut que cela se concrétise par la construction d’une grande bibliothèque au niveau de Tambacounda’’, a dit le ministre de la Justice. Il a assuré que la réalisation d’un tel édifice est prévu dans le ‘’projet global’’ du chef de l’Etat, Macky Sall.

M. Kaba qui présidait la rentrée littéraire du Club des écrivains de Tambacounda (CET) au Conseil départemental, a souligné l’importance des infrastructures culturelles de ce genre. En passant, il a rappelé que ‘’le plus grand héritage que Mitterrand a laissé aux Français, c’est le musée du Louvre’’.

Pour lui, la recherche du savoir par les jeunes doit se faire dans un ‘’cadre approprié’’ qu’est la bibliothèque. ‘’Je voudrais encourager les jeunes à la lecture et à l’écriture, parce que c’est avec la culture qu’on peut faire reculer les frontières de l’ignorance’’, a-t-il redit aux journalistes au terme de la rencontre.

Une bibliothèque ‘’va permettre d’avoir beaucoup de livres, (d’)encourager les jeunes à lire’’, a-t-il estimé, faisant aussi part de son souhait de voir l’érection, à Tambacounda, d’une maison des écrivains. ‘’Tout cela, a-t-il dit, va participer au rayonnement culturel de la ville de Tambacounda, qui sera une grande métropole au regard des projets prévus par le Président de la République Macky Sall’’.

Avec la perspective de construction d’un port sec, de la remise du train sur les rails, de l’exploitation des minerais de Kédougou et Tambacounda, ‘’nous verrons évidemment un boom économique qui va suivre’’, a-t-il annoncé.

Le pôle territorial va offrir de nouvelles opportunités économiques aux populations, a-t-il poursuivi, non sans ajouter qu’il a ‘’ bon espoir que Tamba va changer’’, avec la mise en œuvre du projet Promoville dans la capitale orientale et dans les grandes villes des quatre départements de la région.

A ce dispositif culturel devrait s’ajouter la création d’un orchestre de ville, tout comme l’organisation d’un concours d’excellence préparatoire au concours général, pour que les fils de la région soient bien représentés à cette compétition nationale, a-t-il estimé.

‘’Cette renaissance culturelle est un tout’’, a-t-il poursuivi, évoquant l’organisation de festivals, la promotion des cultures minoritaires, comme celles des Bassaris et Coniaguis, ou encore l’importance d’exhumer toute la ‘’richesse culturelle’’ de Bakel, de Diawara, du Boundou. ‘’Il y a énormément de choses que le Sénégal oriental peut donner au Sénégal en termes de culture’’, a-t-il souligné.

Le ministre de la Justice perçoit la diversité culturelle de sa région natale, au-delà de sa valeur purement culturelle, comme une opportunité d’activité économique pouvant ‘’faire vivre son homme’’. Un écosystème où ‘’chanteurs, comédiens, artistes plasticiens (pourront) vivre de leur art, qui deviendra une industrie au Sénégal oriental’’.

Le directeur du livre et de la lecture, Ibrahima Lô, qui a pris part à cette rencontre, a salué l’idée de construire une bibliothèque, en plus de celle déjà existante au sein du centre culturel régional. Il a fait part de la disponibilité du ministère de la Culture à ‘’accompagner’’ un tel projet, ‘’si les collectivités locales en prennent l’initiative’’.

ADI/ASG / APS /