Tambacounda: l’ONG La Lumière et OSIWA accompagnent les populations victimes des opérations minières

 

 

Dans le cadre de la formation des formateurs ou conseillers techniques sur les méthodes améliorées d’aviculture rurale, l’ONG La Lumière a tenu à Kédougou un atelier de renforcement de capacités dans un partenariat avec la fondation OSIWA. Un projet d’élevage initié par Oxfam pour accompagner les populations victimes des opérations minières. Et ce sont 3000 Personnes Affectées par les Opération Minières(PAPOM) des régions de Thiès, Matam et de Kédougou qui sont concernées par cette seconde phase de 18 mois.

Disposer de personnes ressources capables de mener un appui-conseil efficace en matière d’aviculture rurale, tel est un des objectifs du renforcement de capacités des formateurs sur les méthodes améliorées d’aviculture rurale. Selon Ibrahima Sory Diallo Secrétaire Exécutif de l’ONG La Lumière, l’initiative est issue « d’un partenariat avec la fondation OSIWA sur la problématique de la lutte contre l’avancée du front minier ».

Le constat fait est que dans les 3 grandes régions minières (Thiès, Matam et Kédougou) du pays, avec l’avènement du code de 2003, il y a eu une forte attraction des entreprises minières. Et la conséquence est qu’une grande surface est occupée par ces entreprises. Ce qui du coup réduit l’espace qui permettait aux communautés de pratiquer des activités traditionnelles de subsistance à savoir l’agriculture, l’élevage.

A Sory Diallo de préciser qu’une réflexion a été engagée pour offrir plusieurs alternatives dont une technique leur permettant de faire de grande récolte sur de petites surfaces à travers la formation sur le compostage, la production bio etc. Mais pour de grandes familles, l’agriculture à elle seule ne pouvait pas suffire, il faut y ajouter quelques activités traditionnelles comme l’élevage. Et puisse que ces zones impactées par les activités minières sont fréquentées par les entreprises elles mêmes, par d’autres acteurs venus pour un emploi indirect, la volaille doit pouvoir être une alternative.

En utilisant les poules locales et des techniques améliorées, les populations pourront renforcer l’élevage de la volaille, pour des rentrées financières, histoire de faire face aux problèmes de gestion des ménages. La technologie « KUNENGU NEGU », bien appliquée produit 284 poules pour une seule (poule) en une année d’élevage. Ces résultats auront un impact positif en améliorant la qualité nutritionnelle des populations, leur pouvoir d’achat et le paquet des moyens de subsistances. Cette formation entre donc dans le cadre de la mise en œuvre des solutions trouvées pour accompagner ces populations affectées. Cette initiative cible 3000 Popam, précise Ibrahima Sory Diallo.

Ansoumana SADIO/www.tambacounda .info/