Tambacounda : pour exiger le paiement de leurs indemnités des classes spéciales, les enseignants paralysent le système.

 

Le système éducatif est encore perturbé. Les enseignants qui tiennent les classes spéciales (classes multigrades ou à double flux) sont sortis de leurs gongs pour exiger le paiement de leurs indemnités de sujétion. Depuis l’année dernière, ces bouffeurs de craie qui tiennent les classes spéciales attendent le paiement de leurs indemnités qui normalement devaient être libérées au plus tard en octobre. Pour cela, ils ont décidé de bouder les classes et exiger le paiement de ces indemnités sans quoi, ils risquent de passer à une vitesse supérieure.

A Tambacounda, le système éducatif est encore perturbé. Cette fois-ci, ce sont les enseignants qui ont emboité le pas aux élèves. Ils exigent le paiement des indemnités de sujétion. Pour cela, ils ont boudé les classes et libéré les élèves qui sont retournés chez eux. « Depuis l’année dernière nous avons tenu des classe spéciales (classes à double flux ou multigrades) sans que les indemnités ne soient payées », déplore Abdou Mbacké Samb qui a porté la parole du collectif des indignés. L’enseignant continue, à chaque fois, il faut qu’on se fasse entendre pour que les autorités daignent nous payer, inadmissible, rugit-il. Cette fois-ci, c’est la goutte de trop car, ce qui devait être payé depuis Aout passé, peine encore de l’être. Cependant, nous avons décidé de sursoir aux heures supplémentaires et de descendre dorénavant tous les jours à 13 heures au lieu de 13 heures 30mn et de ne plus enseigner les samedis comme prévu dans l’emploi des classes spéciales. « Tant que la situation ne sera pas décantée, nous ne comptons plus reculer », alerte Mr Samb, visiblement irrité. Les collègues sont sensibilisés et informés de la situation qui prévaut actuellement. Les autorités le sont aussi et, c’est pourquoi, si l’état tient à rétablir la situation, que les indemnités soient libérées, martèle le porte-parole des indignés. Nous avons été informés que le blocage se trouve au niveau de la Dage du ministère des finances. Au niveau des autorités scolaires locales, le travail qui devait être fait l’a été depuis maintenant, c’est le ministère des finances qui retarde la chose, déplore les enseignants qui promettent de ne plus reculer. « Si rien n’est fait, nous ne travaillerons plus au-delà des heures normales », lancent très dépités les bouffeurs de craie.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /