[TAMBA PORTRAIT] Madame Seynabou Diop, une femme leader au cœur du quartier Gourel Diadjé de Tambacounda

 

 

Présidente de l’association des mères d’élèves de l’école Gourel Diadié1, Seynabou Diop est une femme de développement qui exploite avec ses consœurs du quartier, des périmètres maraichers et une garderie d’enfants communautaire. En ce 8 mars dédié à la femme, Tambacounda.info dresse le portrait de cette femme qui touche presque à tout.

Noirceur d’ébène, petite de taille, joviale et très accessible, Haby pour les plus intimes, est une femme qui force l’admiration. La quarantaine dépassée, elle ne passe pas inaperçue à Tambacounda de manière générale et particulièrement à Gourel, son lieu de résidence. « C‘est une vraie battante », témoigne Pape Gueye, président du mouvement pour la défense des intérêts de Gourel. Au-delà tout, elle est avide de connaissance c’est pour cela qu’elle tient beaucoup aux formations dispensées çà et là. Aujourd’hui, elle constitue une vraie fierté pour ceux et celles-là qui s’activent dans le développement. Les activités génératrices de développement, elle en a fait une passion.

Femme au foyer, elle est devenue une véritable actrice du développement. Née à Kidira où servait son papa comme agent vétérinaire, elle a aussi fait ses humanités à l’école élémentaire de cette localité, avant de rejoindre plus tard, le collège Moriba Diakité qu’elle quittera avant la fin de ses études à cause d’un mariage qu’elle va contracter. Cependant, elle ne se décourage point et cherche coûte que coûte à passer son BFEM. Après des tentatives infructueuses, elle finit par décrocher le sésame à Goudiry et au premier tour, suite à une candidature libre.

Dans le quartier, Seynabou touche à tout, informent d’avance ses consœurs et cohabitants. Elle est dans le maraichage, elle s’active dans l’éducation, la teinturerie qui ne la laisse pas indifférente, elle en a quelques notions. Toutefois elle est aussi présidente du cercle de Gourel qui s’active dans le développement du quartier et aussi dans le règlement de certains petits litiges dans le coin.

Femme leader, c’est le titre que vient de lui décerner le Comité consultatif.

Femme leader, elle l’est réellement eu égard à ses nombreuses activités et actions dans son coin. Son jardin potager visité par le comité consultatif a séduit plus d’un. Toutes sortes de spéculations y sont développées. Des carottes aux choux, jusqu’aux aubergines et oseilles, entre autres. Ces spéculations nous permettent de mieux renforcer notre quotidien, explique-t-elle. Grâce aux produits tirés du jardin, la ration alimentaire dans les familles est mieux améliorée ; se félicite-t-elle. Outre le maraichage, elle tient aussi une garderie, elle et son équipe de femmes, toutes du quartier. C’est le fruit d’un partenariat avec les français qu’avait initié l’ex-directeur de l’école, Ciré Wone, un autre acteur de développement. Les partenaires contribuent dans l’accompagnement des femmes dans leurs activités scolaires. La structure permet aux enfants une pré-scolarisation et aux mamans de pouvoir mieux vaquer à leurs activités génératrices de revenus sans beaucoup de contrainte notées. Seynabou préside aussi aux destinés du cercle des femmes du quartier. Cette entité mise en place grâce à l’accompagnement d’Action Aid, permet aux femmes d’identifier certains conflits locaux que le cercle gère de manière discrète dans le quartier. Mieux encore, l’entité a développé une sorte de micro crédit dans le coin. Grâce aux cotisations des femmes, de petits crédits sont distribués entre elles et remboursés suivant un taux d’intérêt dérisoire. Aujourd’hui, Seynabou est une femme toute comblée après le passage du conseil consultatif des femmes chez elle. En ce 8 mars, la rédaction de Tambacounda.info lui adresse toutes ses félicitations et l’encourage encore à persévérer dans le combat.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /