Tambacounda : pour exiger le bitumage du tronçon Adja Aïda Mbaye-Saré Issa, les populations marchent et menacent de boycotter les élections.

 

Les populations des quartiers Saré Issa, Abattoirs, Abattoirs Complémentaires Pont 3 et autres ont battu le macadam. Elles exigent le bitumage du tronçon Adja Aïda Mbaye-Saré Issa qui cause beaucoup de de désagréments aux populations et aux usagers, surtout dans un contexte de retour de la tuberculose. C’est pourquoi, fulmine Ass Niang, porte-parole du collectif des indignés, si, d’ici le 25 avril, aucun acte concret n’est posé allant dans le sens de refaite la route, les populations ne voteront pas lors des élections législatives prochaines ou le feront au détriment du régime en place.

Les populations riveraines du tronçon Adja Aïda Mbaye-Saré Issa sont dépitées et désappointées. La route non bitumée leur cause beaucoup de désagréments, rugissent-elles. « Nous sommes fatiguées par la poussière et par les nombreux cas d’accidents notés sur le tronçon », fulmine leir porte-parole. Ass Niang poursuit, Il ne se passe pas un seul jour sans qu’il n’y soit enregistré des cas d’accident surtout avec les motos Jakarta. Tout cela est en grande partie dû à l’état de la route. Le tronçon Adja Aïda Mbaye-Saré Issa est mauvais et mérite d’être réhabilité, exigent-elles. A travers une longue procession organisée sur la route, elles ont exigé une prise en charge sérieuse de la situation. D’ailleurs informe le porte-parole, « d’ici le 25 avril, si rien n’est de concret n’est noté, les populations n’iront pas voter pour les législatives ». Nous en avons discuté et avons sensibilisé les populations, renchérit Ass Niang. Personne ne sortira pour aller voter, s’il n’est pas noté le début des travaux de réhabilitation de la route, rugissent les marcheurs, encadrés par des éléments de la police. Guimba Cissokho emboitera le pas à Niang pour dire tous les maux que vivent les populations. Depuis 6 maintenant, il était annoncé la réhabilitation de ce tronçon cependant, que nenni. Aujourd’hui, la poussière fait partie du quotidien des populations. Il suffit juste qu’une moto passe pour que les populations soient envahies par la poussière, se désole Guimba. A cause de cette poussière, beaucoup de maladies sont notées chez les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. Que les autorités se le tiennent pour dit, si la route n’est pas faite d’ici à la date indiquée, nous ne voterons pas et demanderont à tout le monde de boycotter le scrutin, avertit-t-il.

Tambacounda, ville des chantiers non achevés.

L’adjoint au maire de la commune qui a pris part à la procession a soutenu qu’il s’agit d’un réel manque de considération envers ces populations. « Les populations sont effectivement fatiguées », reconnait Bounama Kanté. Une entreprise avait été commise pour refaire la route depuis plus de 5 ans maintenant, explique Kanté. Cependant se désole l’adjoint au maire, elle s’est montrée défaillante et n’a plus remis pied à Tamba. Ce qui motive encore notre engagement aux côtés des populations c’est que, nous avons constaté que Tamba est devenue la ville des chantiers non achevés. A chaque fois, des chantiers de l’état sont démarrés dans la ville voire la région mais, ils ne sont jamais achevés. Le lycée technique, le tronçon que réclament ces populations, le lycée communal, sont des exemples patents. Il est temps que cette situation arrête », fulmine Bounama Kanté. Toutefois, informe l’adjoint à l’édile de la commune, l’état a repris le chantier en son compte et les engins sont en route pour Tamba. Donc, sous peu, espère-t-il, les travaux vont bientôt reprendre au grand intérêt des populations. Attendons de voir !

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /