Tambacounda : des restauratrices très remontées contre le marché des repas des nouveaux ASP octroyé à un inconnu

 

 

Les restauratrices de Tambacounda n’en croient toujours pas à leurs yeux. Le marché de plusieurs millions de francs CFA permettant de préparer les repas des nouveaux ASP (Agents de la Sécurité de Prospérité) dont la formation démarre ce mardi 18 Avril 2017, est passé entre les mains d’une personne venue d’on ne sait où. Incroyable disent-elles, « nous ne l’acceptons pas », car la formation de la première génération a été bien assurée par ces braves dames qui font la fierté de toute une région. « Jamais cela ne passera », s’écrient-elles.

La formation de la nouvelle génération des ASP démarre ce mardi 18 Avril 2017 au niveau de la préfecture de Tambacounda. Seulement le marché permettant la prise en charge sur le plan de la popote des ces volontaires de la sécurité a été octroyé à une tierce personne venue de Foundiougne. Et la goutte de trop est que ce dernier a fini de faire tous ces achats jusqu’aux légumes, piment etc pour les 45 jours de formation. C’est comme si Tambacounda ne dispose de rien du tout. Même le riz a été acheté ailleurs, lancent les femmes restauratrices. Mais le véritable problème et qui semble ne pas trouvé de réponse, est de savoir celui qui octroyé le marché et comment ce dernier a-t-il gagné là où celles qui ont assuré de main de maitre la formation de la 1ère génération ont-elles aussi soumissioné.

A en croire madame Adja Fatou Diallo, cette situation ne passe pas, « celui qui dit-on a gagné ce marché, a osé nous dire qu’il a tout acheté pour les 45 jours et que chacune de nous lui donne 2 cuisinières. « C’est un non respect notoire de la part des professionnelles du restaurant. Nous exigeons qu’on nous dise comment ce marché a été gagné par un non résidant comme si Tambacounda n’avait aucune expertise en la matière. Selon les femmes, l’homme a même loué des bâches en venant. « C’est une injure », fulminent les femmes très amères contre les autorités en charge de cette question. Pour madame Gnima Aïdara, « c’est inadmissible ce qui nous a été  dit. Et pourtant nous avons soumissionné. Nous exigeons qu’on nous dise les conditions dans lesquelles ce marché a été gagné».

Pour madame Ndèye Coumba Diop, « Nous avons été grandement surpris d’avoir en face de nous une autre personne venue d’on ne sait où pour nous imposer une ligne de conduite qui ne tient pas la route ». Mais à quand le développement de nos terroirs si on nous dit que Tambacounda ne sera développé que par ces fils et filles. Aller chercher d’autres personnes et laisser les professionnelles qui sont très nombreuses aujourd’hui ici, pourquoi cela, s’interrogent-elles. Le gars en question est venu avec toute son équipe pour 45 jours au grand malheur des Tambacoundoises qui n’ont que leurs yeux pour constater.

Jointe au téléphone, la présidente du comité consultatif des femmes, madame Traoré Haby Couloubaly d’être de tout cœur avec les femmes. Au bout du fil, elle dit porté le combat pour que cette affaire soit tirée au clair. A l’en croire, aucun développement n’est possible tant que l’injuste continu de régner en maitre. Surtout là où sa structure se bat pour l’autonomisation de la femme de Tambacounda. En présence de l’expertise locale, impossible de faire perdre aux femmes ce marché. Une affaire à suivre.

Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/