Tambacounda: mutilations génitales féminines, la région présente 95% de cas.

 

La situation des mutilations génitales féminines qui touche presque toutes les filles dans la région inquiète le groupe pour l’étude et l’enseignement des populations. Pendant deux jours ses membres ont initié une session de formation et de renforcement de capacités des professeurs relais techniques (Prt), une manière pour le Geep de contribuer à mieux cerner le fléau qui prend de folles proportions.

Les mutilations génitales féminines constituent une sérieuse menace pour la santé des filles et des femmes. Cependant, malgré cet état de fait, il est constaté qu’ils sont en train de prendre de folles proportions dans la région. Selon Mademba Ndoye du Geep, il est noté un taux de 95% de jeunes filles ou femmes qui ont subi des mutilations génitales féminines. C’est pourquoi, informe-t-il, le Geep a pensé initié aujourd’hui, une session de renforcement de capacités à l’intention des professeurs relais techniques. Il s’agit, explique Mr Ndoye, d’une formation des enseignants relais techniques des régions de Tambacounda et de Kédougou. 30 professeurs relais techniques sont ciblés et choisis pour suivre la formation qui va durer deux jours. Ils seront capacités sur les questions relatives à la santé sexuelle mais aussi il va être partagé la situation des Mgf dans les deux régions, informe Ndoye. Pour lui, si les professeurs relais techniques sont ciblés, c’est parce que les études ont montré que ce sont les jeunes filles dans les écoles qui sont les plus touchées et qu’il urge de les apporter des informations relatives au phénomène qu’elles vivent. Des personnes ressources du milieu de la santé, de l’éducation et d’ailleurs sont mobilisées pour que la session connaisse un grand succès afin qu’une fois retournés chez eux, qu’ils aient suffisamment d’outils pour mieux faire face à la situation. Il s’agira surtout une fois retournés, d’expliquer et surtout de sensibiliser les élèves et même les populations sur les dangers de telles pratiques qui sont reconnues néfastes et très dangereuses pour la santé des filles et des femmes. Les mariages et autres grossesses précoces seront aussi introduits dans l’agenda de la formation car, même si la région, ici, présente un taux pas assez important, elle doit continuer dans ses efforts pour qu’il n’en soit plus noté de cas. Aujourd’hui, pour ce qui est des grossesses précoces en milieu scolaire, la région est à seulement 5% de cas notés de loin derrière des régions comme Ziguinchor et Kolda, entre autres. Toutefois, informe Ndoye, les premiers acteurs de ces grossesses demeurent leurs camarades élèves qui sont responsables à 30%, suivis des jakartamens jusqu’aux autres étudiants, etc. la plupart des cas de grossesses notés, sont dus à un manque d’information sur la sexualité. Si, les jeunes garçons ou les filles savaient qu’un acte de violence posé aujourd’hui, pourrait avoir des conséquences néfastes demain, il ou elle ne l’aurait jamais fait, pense Ndoye. C’est pourquoi, notre organisation le Geep, mise beaucoup sur la sensibilisation qui est un puissant moyen de prévention et de lutte contre ces fléaux. Durant ces deux jours promet le coordonnateur des clubs EVF, toutes les formes de violences basées sur le genre seront passées en revue et feront l’objet de discussions afin qu’il leur soit trouvées des solutions. D’ailleurs, profite-t-il pour informer, il est prévu un plan d’action national dans lequel, Tamba aura sa part et où, il sera question de parler aux parents, aux religieux pour que des décisions fermes soient prises d’abandonner ces pratiques néfastes, d’autant plus que les raisons sociales, religieuses et coutumières sont battues en brèche.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /