Tambacounda : des repas offerts à plus de 1.400 lycéens vulnérables pendant 4 semaines

 

Le gouverneur de la région de Tambacounda (est), El Hadji Bouya Amar, a procédé vendredi au lancement de la phase test d’un mois, d’un projet visant à offrir des repas à plus de 1.400 lycéens issus de familles vulnérables et répartis entre trois lycées de la commune, en vue d’impacter positivement sur leurs résultats scolaires, a constaté l’APS.

Dans le cadre de cette initiative, l’ONG américaine Korsa qui a été sollicitée, pour apporter un appui aux élèves de la commune, sortis d’un long mouvement de grève contestant le rétablissement de la journée discontinue.

Elle a accepté de financer une phase test de quatre semaines, a indiqué le gouverneur lors du lancement du projet au lycée Mame Cheikh Mbaye. Les bénéficiaires sont répartis entre ce dernier établissement, le lycée communal et le lycée technique.

Le partenaire a accepté de mettre tout de suite les fonds pour financer la restauration de 1.406 lycéens, du lundi au jeudi, pendant quatre semaines, promettant si la gestion se passe “sans couac”, de s’engager pour 9 mois l’année prochaine, a ajouté M. Amar.

Moussa Diogoye Sène, représentant de l’ONG, a précisé qu’une enveloppe de 10 millions de francs CFA avait été débloquée pour cette phase test.

Un contrat a été signé avec un prestataire et l’Inspection d’académie sera chargée du suivi de l’exécution de cette étape expérimentale, a dit le gouverneur. La région de Tambacounda qui enregistrait de très bons résultats scolaires par le passé, a connu “une baisse drastique” des performances de ses élèves depuis quelque temps, au Bac, au BFEM et au CFEE, même si une légère amélioration a été constatée “depuis deux ans”, a-t-il dit.

Une situation liée à “des causes objectives et subjectives”, selon le gouverneur.

“Nous pensons que ce sera un intrant de qualité”, a pour sa part relevé le proviseur du lycée Mame Cheikh Mbaye, notant que les élèves, après avoir pris leur repas, pourront rester jusqu’à 15 heures ou 16 heures, avant de rentrer à la maison.

L’école n’étant pas en dehors de la société, devrait pouvoir bénéficier d’ “intrants extérieurs” pour la soutenir, y compris en matière d’alimentation, conformément à l’adage selon lequel “ventre creux n’a point d’oreilles”, a-t-il estimé.

Se disant convaincu que cette initiative est “un début de solution” à la crise scolaire qu’a traversé récemment l’école dans la commune, l’adjoint au maire, Bounama Kanté, au nom des collectivités locales qu’il représentait à cette rencontre, a assuré de l’engagement de ces dernières à apporter leur contribution à cette initiative, après évaluation. “Nous assurerons le suivi pour que les repas soient servis à temps et qu’il y ait de la qualité”, a pour sa part assuré Pape Ousmane Diallo, qui avait pris part au lancement pour le compte de l’inspection d’académie.

Il a profité de l’occasion pour lancer un appel en direction d’autres partenaires qui pourraient appuyer l’école sur d’autres aspects, par exemple sur le plan didactique.

Dans cette perspective, le gouverneur a dit espérer que d’autres acteurs s’engagent pour dupliquer cette expérience dans les trois autres départements de la région – Koumpentoum, Bakel et Goudiry – où la situation de vulnérabilité des élèves est “souvent plus grave”.

ADI/BK / APS /