[COMMENTAIRE] Quinzaine de la femme, à quand celle des hommes?

 

 

Depuis des lustres l’on célèbre au Sénégal la quinzaine de la femme et pourtant, elles continuent à ruer dans les brancards, pour les mêmes problématiques : accès à la terre et aux financements, lutte contre les violences qui leur sont faites, accès aux instances de décision, tralala, tralala.

Maintenant qu’elles ont réussi la prouesse de faire voter une loi sur la parité, qu’elles fassent de la place aux hommes ! Dieu sait qu’il y en a qui en ont bien besoin, une quinzaine pour passer au peigne fin leur calvaire devenu une indescriptible galère!

Violence faites aux femmes, oui mais, celles que subissent les hommes sont pires, et ils le vivent stoïquement. Tu remues ciel et terre, et pendant des heures tu cherches le diable pour s’agripper à sa queue et espérer amener quelque chose à se mettre sous la dent au foyer, madame de mauvaise humeur, quelque fois sur la base de fausses rumeurs ne vous sourit guère. Bien au contraire, tel un enseignant ayant connu un retard de salaire, elle s’acharne sur vous avec des balivernes ou d’incroyables insanités et, par moments, avec un gourdin à la main. Qui ose asséner que ce n’est pas une forme de violence aussi grave qu’une simple baffe que lui aurait administrée son époux ?

L’on évoque la croisade contre la pauvreté, Dieu sait que des milliers et des milliers de nos compatriotes sont fauchés comme des rats d’église. Ils peinent à joindre les deux bouts, même si par extraordinaire ils étaient salariés. Que l’on tienne une quinzaine en leur faveur ! Pas comme chez les dames où depuis les premières heures de l’humanité ce sont les mêmes actrices, les mêmes modus operandi, les mêmes litanies et les mêmes résultats. Ici, la puissance publique va choisir une région, la plus pauvre, recenser les Goorgoorlus connus comme tels, examiner les potentialités de la région, leur financer un projet avec les moyens rassemblés à cet effet, l’évaluer l’année suivante au cours de la prochaine quinzaine de l’homme et l’améliorer au besoin. Comme exemple peu savant, si la région a des potentialités agricoles, organiser les Goorgoorlus de la contrée au tour d’un périmètre agricole qui fournirait tout le pays ou les régions voisines dans une spéculation précise, et c’est l’État qui organise tout cela. De la richesse pourrait être créée et le pays avance !

C’est juste une suggestion, pour dire que, puisqu’on parle de parité, il faut aussi que les hommes aient leur quinzaine !

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /