Kédougou: clôture de sa tournée régionale “NiaTakhaNia”, Dreagman “Enflamme” Le Black and White

 

L’artiste rappeur, Dreagman a clôturé jeudi dernier sa tournée régionale « NiaTakhaNia » qu’il organise depuis trois ans. Lors du concert de clôture qu’il a ténu au Black and White, Moussa Cissé de son vrai nom a « enflammé » la boite sous les pas de danses cadencés et ovations de ses nombreux fans.

Le Black and White était exigu pour contenir le monde jeudi dernier. C’était lors de la soirée de clôture du rappeur Dreagman qui fête pour la troisième année consécutive la fin de sa tournée régionale dénommée « NiaTakhaNia ». Qui veut dire en tradition littéraire comment aller de l’avant. Le choix de ce concept qui lui permet de sillonner toute la région n’est pas fortuit. Dreagman, de son vrai nom Moussa Cissé d’expliquer qu’il a pris cette initiative pour « mettre en valeur et promouvoir» la culture d’une part. Et d’autre permettre aux jeunes talents de la région de « s’exprimer » et de « dévoiler » leur savoir faire. A ces derniers qui le voient déjà comme un modèle de réussite, il leur demande de croire en ce qu’ils font. D’aller à fond et de persévérer.

Depuis la parution de son single « Siba Dinding » qui a fini de gagner le cœur des consuméristes de la musique urbaine. Dreagman ne cesse de surprendre ces fans avec ces beaux tubes. Avant la sortie prochaine de son Album très attendu, le jeune rappeur vient de gratifier à ces fans une nouvelle vidéo intitulée : Mbarina. Habillé en tenu traditionnel (Thioub vert) accompagnée par des chaussures baskets, Dreagman a tenu son public en haleine pendant plusieurs minutes de show. Son tub phare « Siba Dinding » qui est un masque culturel et traditionnel malinké, chanté en langue mandingue et reprise à l’unisson par la foule a fait monter la pression. Surexcité, le public qui avait effectué le déplacement n’a pas eu de répit. Ça chantait. Ça dansait. Ça claquait des mains et ça sautillait de partout.

Présent à la soirée, le directeur régional du centre culturel de Kédougou, Youssouf Diatta n’a pas manqué de saluer la prouesse de l’artiste. D’emblée, il lance, nous sommes venus pour prendre part à la clôture de la tournée régionale de l’artiste Dreagman « NiaTakhaNia » qu’on suit de très prés depuis quelque années. Et le sieur Diatta de poursuivre, c’est un jeune « engagé » et « sérieux » dans ce qu’il fait. C’est pourquoi, au niveau de la direction de la culture on ne manque pas d’occasion pour féliciter et encourager ce jeune artiste à aller de l’avant. Tout comme lui, Mactar Sidi Mbaye responsable du village communautaire de Bandafassi n’est pas allé par le dos de la cuillère pour asséner « c’est un artiste engagé qui ne cesse d’avancer ». « C’est un artiste qui aime entreprendre et initier des projets » dans un milieu assez difficile. Renchérit le sieur Mbaye. Ce dernier estime que, c’est une « fierté » pour Kédougou d’avoir un artiste talentueux comme Dreagman.

L’artiste chante pour la plupart en langue malinké. Aux yeux de Mactar Sidy Mbaye c’est « salutaire » à, plusieurs niveaux de chanter dans sa langue maternelle. Selon ce dernier cela permet de vendre et d’exporter cette langue au-delà des frontières nationales. A ce titre le jeune rappeur reprend l’illustre phrase du président poète, Léopold Sédar Senghor pour dire que « la culture est au début et à la fin de tout développement ». À cet effet, fait remarquer notre interlocuteur « ma musique est à mon image ». Mamita FALL cousine et fane de Dreagman ne tarit pas d’éloges à l’endroit de l’artiste. « C’est un homme bien. Il partage tout. Il a du respect pour la plus petite personne ». confesse cette dernière. Avant de poursuivre, « nous sommes là pour casser la braque et fêter avec Dreag jusqu’à l’aube ».

Quand bien même, elle n’a pas manqué d’interpeller les autorités locales à accompagner les artistes locaux comme Dreagman qui font la fierté de la région. « Les autorités doivent soutenir les artistes pour les permettre de se produire. Ils vivent difficilement. Ils n’ont pas d’aide ». Plaide-t-elle pour les acteurs de la musique urbaine. Plusieurs artistes locaux ont pris part à la fête. Il s’agit des artistes locaux. Des artistes venus de Tambacounda et un artiste ivoirien. A tour de rôle, ces derniers ont mis de l’ambiance et chauffé la salle.

Moussa Seydou DIALLO / www.tambacounda.info /