Tambacounda: gouvernance au Sénégal, les lourdeurs administratives et la corruption présentes dans l’environnement des affaires

 

Les lourdeurs administratives et la corruption sont bel et bien présentes dans l’environnement des affaires au Sénégal, C’est ce qu’a révélé le rapport 2016 du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Les membres de la Commission nationale de la gouvernance étaient à Tambacounda, ce mercredi 10 mai 2017, pour présenter aux acteurs locaux, la restitution de ce rapport faisant état du processus d’évaluation de la gouvernance au Sénégal.

Conformément aux domaines d’intervention du Maep, le rapport a abordé les thématiques suivantes : la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance économique, la gouvernance des entreprises, le développement social et culturel.

En plus de déceler quelques difficultés dans l’environnement des affaires, le rapport a aussi noté la non-mise en œuvre de certaines lois internationales pourtant ratifiées par le Sénégal.

Autres points soulignés, c’est le non-respect du droit syndical dans 62% des entreprises et le déséquilibre du genre dans les organisations. Même s’il a parlé d’une « avancée notable » dans le domaine socio-économique.

« Les secteurs de la santé, de l’éducation et la question de la prise en charge des handicapés posent problème. Certes il y a des efforts, mais il y a des manquements qu’il faut régler. La question du foncier au Sénégal pose aussi problème », a annoncé Bassirou Dia, membre de la Commission nationale de la gouvernance (CNG).

Il a indiqué que, pour arriver au rapport, des consultations citoyennes dans les 14 régions du Sénégal ont été faites pour revoir les perceptions des populations sur la manière dont elles sont gouvernées.

Bassirou Dia n’a pas manqué d’exposer les projets du Maep dans l’avenir.

« Des clubs Maep vont être installés dans les régions. Aujourd’hui, nous avons trois régions tests : Tambacounda, Ziguichor et Saint-Louis. Et à ce niveau ce qui est clair, chaque deux ans, un rapport de progrès va être fait au niveau de l’Union africaine et du Nepad pour montrer les progrès qui ont été réalisés par rapport au rapport qui a été présenté au Chef de l’Etat ».

Quant aux recommandations formulées par ledit rapport, elles sont diverses. Parmi elles, nous pouvons citer l’institutionnalisation du contrôle citoyen sur l’Assemblée nationale et sur son budget.

Toujours d’après le rapport, il faut revoir le système qui met en place les élections législatives, prévoir un niveau d’étude minimal pour prétendre à un poste de député, revoir la détention préventive.

A rappeler que « le Maep a été institué dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), par les chefs d’Etat africains, comme cadre global servant à mesurer leurs performances et à suivre les progrès réalisés dans la voie de la bonne gouvernance et des bonnes pratiques de développement économique », signale un document transmis.

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