Nétteboulou : difficiles conditions de travail malgré les brillants résultats obtenus, Papis Signaté, pointe un doigt accusateur sur l’état

 

La situation du collège d’enseignement de Nétteboulou mérite réflexion et questionnement. Cette école publique, malgré les brillants résultats enregistrés ces deux dernières années (98% en 2015 et 100% en 2016), souffre de plusieurs maux. Elle manque de clôture, d’eau courante, d’électricité, entre autres difficultés. A cela s’ajoute l’insécurité sur le site, situé à quelques encablures de la forêt. Ici, explique le principal du collège, nous vivons avec les serpents qui y ont élu domicile surtout au niveau du terrain de sport où, chaque jour, les élèves y tuent des serpents. C’est pourquoi, Papis Signaté, opérateur économique et fils de la localité pointe un doigt accusateur sur l’état à qui il demande de terminer la construction du collège afin de mieux veiller à la sécurité des potaches sans quoi, le pire sera noté.

Le collège d’enseignement moyen de Nétteboulou fait de bons résultats aux examens scolaires. En 2015, il a totalisé 98% d’admis au Bfem, en 2016, la boucle a été bouclé car, tous les élèves présentés au Bfem ont décroché leur sésame. Cependant, l’établissement connait d’énormes difficultés surtout celles relatives à la sécurité des potaches. Située à quelques pas de la forêt, derrière la commune, l’école n’est pas clôturée. Ce qui fait qu’elle est le gîte préféré des animaux en divagation et autres reptiles. Chaque jour, témoigne Samba Bâ, principal du collège, il y est tué un serpent surtout au niveau du terrain de sport. Ce qui fait que les élèves et même les professeurs sont tout le temps, exposés. A ce lot de difficultés, s’ajoute le manque d’eau courante et d’électricité. Ici pour boire, les élèves sont obligés de tirer sur une corde dans un puits, sur plusieurs dizaines de mètres. L’absence d’électricité est un réel frein à l’épanouissement des potaches. Malgré la disponibilité des machines dans le collège, elles ne sont pas fonctionnelles faute d’électricité. Les élèves de cette contrée sont à des années lumières du numérique du fait seulement du manque de courant à l’école. Pour photocopier un document ou des épreuves pour les devoirs ou les compositions, il faut faire 28 km sur Tambacounda pour le réussir, ahurissant, s’offusque le principal du collège. C’est pourquoi, l’opérateur économique a tiré sur la sonnette d’alarme en invitant le gouvernement de tout faire pour terminer les travaux du collège afin de lui donner sa vraie valeur.

« Il est inconcevable qu’un établissement pareil qui fait d’aussi bons résultats soit laissés en rade. Les autorités scolaires et l’état doivent veiller à finir les travaux de construction du collège qui mérite plus que ça. Dans un contexte de rareté des résultats, il n’est pas normal qu’un établissement de ce genre soit aussi délaissé. C’est la raison pour laquelle, un appel à sursaut de patriotisme est lancé à l’endroit de tous les fils de la localité pour un soutien au collège. Le vrai patriotisme commence d’abord par l’amour et le soutien apporté à sa contrée»

A l’état, il avertit « ce n’est parce que nous sommes passifs que vous décidez délibérément de nous oublier. Nous savons aussi nous faire entendre. Toute cette situation est due au fait que ici, c’est l’opposition qui contrôle la mairie. C’est tout simplement ça que la commune est laissée en rade, fulmine le pro khalifa Sall.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /