Quinzaine de la femme à Tambacounda : Aminata Djigo dévoile les recommandations du comité scientifique

 

L’organisation de la quinzaine de la femme a permis aux femmes de la région à travers un comité scientifique qu’elles ont mis en place, de réfléchir sur les voies et moyens de mieux prendre en charge leur propre développement. Aminata Djigo qui présidait la commission a signifié à leur ministre de tutelle, les recommandations issues de leurs assises.

Quatre recommandations phares ont été retenues après les différents panels et autres foras tenus durant la quinzaine de la femme. Devant le gouverneur et en présence du ministre en charge de la femme et de la famille, Aminata Djigo a présenté les recommandations des femmes. Pour la présidente du comité scientifique des femmes, après avoir salué le thème qui pour elle, colle parfaitement à la réalité, il urge pour que les populations de Tambacounda et celles du Sénégal des profondeurs de manière générale, d’être mieux accompagnées. Aujourd’hui, se demande-t-elle, qui plus que les femmes de Tambacounda, a besoin d’une modernisation de l’agriculture. Qui plus que les femmes de Tambacounda, a besoin d’une éducation et d’une formation des filles et des femmes ? Autant de question qui ont fait que, les femmes de la région se sont constituées en comités pour mieux appréhender leur avenir. Dans une région où tout ou presque est priorité, nous n’avons plus à attendre pour que notre avenir soit réglé par d’autres personnes, tout aussi préoccupées par leur sort. C’est pourquoi, explique madame Aminata Djigo, à l’issue des foras et autres ateliers, quatre mesures ont été arrêtées et dont leurs réalisations permettraient une nette amélioration des conditions de la femme. D’entrée, lâche-t-elle, considérant la vocation agro-sylvo-pastorale de la région, les femmes organisées en GIE voudraient avoir un accès beaucoup plus accru à la terre, aux facteurs de production (semences, engrais, etc) et aux matériels agricoles.

Dans le domaine de l’éducation, poursuit la présidente du comité scientifique, malgré les efforts consentis par la région dans les examens scolaires, le maintien des filles à l’école constitue un réel handicap. Cela, du fait des mariages et autres grossesses précoces. Ce qui fait le taux d’analphabétisme chez les femmes reste élevé. C’est pourquoi, pense-t-elle, il ne serait pas mal que des programmes soient conçus pour essayer de trouver une solution à ce fléau dans la région. Dans la santé, le hic reste le taux élevé de la mortalité maternelle et infantile. A ce niveau, exhorte la présidente, les efforts des autorités médicales doivent être davantage accompagnés, plaide-t-elle. La quatrième recommandation des femmes est relative à la promotion de leurs droits. Toutefois, même si la parité constitue une avancée majeure dans la marche des femmes vers l’autonomie, la présidente pense que la région doit encore bénéficier de programmes et projets qui accompagneront les femmes à mieux saisir leurs droits mais aussi à mieux lutter contre les violences basées sur le genre. Pour terminer, Aminata Djigo martèle au ministre de la femme, le pays dispose de programmes de lutte contre la pauvreté comme le Prodes dans l’axe nord, le Pides et le Palam dans l’axe centre, le Pades dans l’axe Sud. Cependant, nous les femmes de Tambacounda, nous sollicitons l’extension de ces différents programmes dans l’axe oriental, prie, la présidente du comité scientifique, pour une meilleure amélioration des conditions de leurs sœurs.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /