Agroforesterie, techniques de production, de transformation, 300 jeunes ciblés à Tambacounda et Matam

 

L’Agroforesterie entrepreneuriale et les techniques d’élevage du Germe (Gérer mon entreprise), les techniques de production, de transformation, de conservation et de commercialisation des produits agricoles sont au centre de la formation de près de 300 jeunes des régions de Tambacounda et Matam.

Initié par le Procosoc (appui à la cohésion sociale et à la création d’opportunités d’emplois au nord et à l’est du Sénégal (Tambacounda, Matam) et l’Ard de Tambacounda, le projet vise la promotion de la paix, de la cohésion sociale et la création d’opportunités d’emplois pour la jeunesse afin de prévenir la poussée éventuelle de la violence. C’est par Goudiry, à 120 km de Tambacounda, que le Procosoc et l’Ard de Tambacounda ont lancé la série de formations au profit des jeunes des quatre départements de Tambacounda et de la région de Matam sur l’agroforesterie, la transformation, la conservation et la commercialisation des produits agricoles financée par le Pnud et la coopération japonaise et exécutée par l’Ard de Tambacounda.

Pour Hamdy Moustapha Bâ, adjoint au préfet de Goudiry qui a présidé cette rencontre, c’est une belle opportunité pour maintenir les jeunes dans leurs villages respectifs. M. Bâ s’est félicité de la territorialisation des politiques publiques qui permet de trouver les jeunes dans leur terroir pour des sessions de formation qui ont démarré par la formation se rapportant à l’agroforesterie avec des sessions théoriques et des travaux de terrain.

Promotion de la paix
L’adjoint au préfet de Goudiry s’est réjoui que l’approche retenue par le projet va permettre d’anticiper et de limiter toute résistance susceptible de se produire lors de la mise en œuvre et des changements proposés en instaurant un dialogue permanent dans des cadres déjà existants. Cela avec les différents acteurs, à travers des alliances considérées comme méthode garantissant la participation. Pour obtenir les effets attendus du programme, une attention particulière sera accordée à sa cohérence avec les autres initiatives entreprises par le Pnud et la coopération japonaise dans les deux régions, souligne M. Bâ.

Pour Abdoul Aziz Tandia le directeur de l’Ard, au cours des dernières années, la région du Sahel a été le théâtre d’une flambée de foyers de tension. Les manifestations de ce phénomène sont particulièrement prononcées dans les pays voisins du Sénégal, au nord et à l’est, avec des répercussions dans les régions de Tambacounda et Matam. Ces régions qui ont enregistré des taux de pauvreté de 60,4 et 45,2% respectivement en 2011 (Ansd, 2011) sont marquées par des conditions économiques précaires et un taux élevé de chômage des jeunes. Ces conditions rendent ces régions vulnérables aux phénomènes migratoires et à leurs conséquences sur la paix et la stabilité.

Le présent projet, pour Dr Tandia, a été élaboré pour réduire le risque de propagation de la violence amplifiée par la pauvreté et le chômage endémique dans ces zones. C’est pourquoi Gallo Kébé, le coordinateur de l’équipe locale, retient que l’objectif du projet est d’inverser la menace et ces tendances enregistrées à travers la promotion de la paix et de la cohésion sociale et la création d’opportunités d’emplois pour les jeunes (18 à 35 ans) et les femmes chefs de famille dans les régions au nord-est du Sénégal.

Pape Demba Sidibé