[CONTRIBUTION] «La violence c’est le royaume du mal où seule l’anarchie domine.» Salim Boudiaf

 

Macky Sall met fin au galimatias caractéristique de son armée mexicaine et prône le consensus, pour, lit-on dans la presse à cet effet, «préserver la dynamique de victoire».

Partout dans le pays, des militants de la 25e heure se bousculent avec les tout premiers à avoir d’ailleurs le « privilège » de détenir des cartes de membre. Il y a des opportunités à être porté au parlement sous le manteau d’un parti ou d’une coalition de partis, il faut les saisir, quitte à mettre tout le monde au pas.

Tous doivent maintenant être à l’écoute de la conférence des leaders de la coalition Bennoo Bok Yaakaar. La question troublante que je me pose est de savoir pourquoi Macky Sall n’a pas débuté par cela afin d’éviter à tous, journalistes, griots, pauvres dames, limiers et autres, cet exercice périlleux et sujet à des barbaries d’une extrême violence par endroits?

A Tambacounda, la presse parle de plus de 100 candidats pour seulement 2 postes, et les membres de l’APR ont encore montré à la face du monde qu’eux aussi ne sont d’accord que sur leur désaccord.

D’après mes sources, les camps de Sidiki Kaba et Mame Balla Lô ont encore refait surface. Chacun a procédé à ses investitures. La question qui demeure sans réponse à ce niveau est de savoir pourquoi, à l’intérieur d’un même groupe, il y a plus de deux dizaines de candidats à la candidature ? C’est le pogrom !

l’APR se trouve au cœur d’une spirale à Tambacounda, au point que ses responsables et militants n’ont guère eu le temps de penser à leurs alliés qui, cette fois-ci, risquent de ne guère entrer dans les bonnes grâces de la coalition.

Maintenant la conférence des leaders va décider, nul doute que cette fois-ci ses choix seront acceptés, sinon, bonjour les dégâts car des candidats à l’ego surdimensionné pourraient prôner le vote sanction. S’ils étaient aussi représentatifs que cela, pourquoi se couvrir du parapluie d’un parti ou d’une coalition de la majorité pour postuler ? Pourquoi alors ne pas constituer sa propre liste comme l’autorise la constitution ?

Concertation, consensus, équité et éthique sont recherchés. Violences physique, verbale et morale sont bannies.

Le chef d’orchestre Macky Sall veut une belle symphonie, gage d’un succès retentissant au sortir du scrutin législatif. Sera-t-il entendu surtout à Tambacounda? Les prochaines heures nous édifieront.

Tambacoundoise, Tambacoundois, amis de Tambacounda, méditez sur cette citation de Gandhi : « Je m’oppose à la violence parce que lorsqu’elle semble produire le bien, le bien qui en résulte n’est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent. »

Ousmane Dia, gestionnaire et médiateur culturel, artiste plasticien et professeur d’arts-visuels à Genève/