Attentat à Londres: De la récupération politique qui passe mal

 

Un quartier très fréquenté de Londres a été la cible d’un nouvel attentat, samedi soir, le troisième en trois mois sur le sol britannique. Après avoir percuté avec leur camionnette des piétons sur le London Bridge, trois assaillants ont quitté le véhicule pour attaquer des passants au couteau. Au moins sept personnes ont été tuées et plus de 40 autres blessées. La police de la capitale a rapidement évoqué une «attaque terroriste». «Ils poignardaient tout le monde en criant «C’est pour Allah», a de son côté déclaré une habitante, témoin des événements.

Les messages de condoléances n’ont pas tardé à affluer, par communiqués ou sur les réseaux sociaux. Mais certains n’ont pas réagi en apportant leur soutien aux victimes. Comme Donald Trump, qui a tenté de tirer profit des événements en faisant de la promotion pour sa politique migratoire: «Nous devons être intelligents, vigilants et durs. Nous avons besoin que la justice nous rende nos droits. Nous avons besoin d’un «travel ban» pour plus de sécurité», a tweeté le président américain. Son message a immédiatement suscité une vague d’indignation sur le réseau social, de nombreux internautes dénonçant ses liens avec l’Arabie saoudite.

Après avoir affiché ses ambitions, Donald Trump a tout de même fait part de sa compassion pour le peuple britannique: «Quoi que les Etats-Unis puissent faire pour apporter leur aide à Londres et au Royaume-Uni, nous sommes là – NOUS SOMMES AVEC VOUS. QUE DIEU VOUS BÉNISSE!», a-t-il écrit quelques minutes après son premier post.

L’attitude du président américain n’est pas la seule à avoir été pointée du doigt sur le réseau social. Dimanche matin, Marine Le Pen y est aussi allée de son commentaire: «Combien d’attentats avant de considérer le fondamentaliste islamiste comme un totalitarisme barbare et l’éradiquer de notre pays», a tweeté la présidente du Front national, en pleine campagne en vue des législatives en France.

«Combien de défaites du FN avant de comprendre que la récupération politique de drames ne mène à rien sauf au déshonneur?», s’est demandé une internaute. «Vous avez été ridicule lors du débat, vous êtes ici odieuse», a estimé une autre.

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