Le Ramadan, une aubaine pour la République !!!

 

L’homme a été créé faible, avide de plaisirs et donc avec une forte tendance à verser dans la turpitude et le blâmable ; alors que les péchés constituent son plus grand mal, car responsables de la plupart de ses malheurs [(Cor. 12 : 53 – Joseph – Yûsuf) ; (Cor. 53 : 30 – La Consultation – Ach-Chûrâ)]. C’est dire qu’il est sur une trajectoire d’autodestruction, tant qu’il ne s’amende pas. Ainsi, le Ramadan qui est un moment privilégié de repentance constitue une énorme opportunité, tant au plan individuel que collectif (édification d’une cité juste, paisible et prospère).

En vérité, le Ramadan qui a pour finalité la piété (taqwa) est un puissant moyen pour booster l’évolution spirituelle  du musulman, surtout en cette ‘’fin des temps’’ (akhirou zamân) marquée par une crise des valeurs sans précédent ; en effet, il peut permettre à certains  mauvais pratiquants de se réformer, parfois de se départir de leurs dépendances (tabac, alcool, autres drogues) et d’acquérir la vraie foi (îmân), voire d’accéder à la ‘’bienfaisance’’ (ihsâne) [Cor. 5 : 93 – La Table Servie – Al-Mâ.idah] ; une véritable grâce divine qui confirme l’exhortation d’Allah rappelant de ne jamais désespérer de la miséricorde d’Allah (Cor. 39 : 53-54 – Les Groupes – Az-Zumar). Et pour le croyant, le repentir est indéniablement la voie du développement durable – la seule alternative crédible, comme en témoignent de très nombreuses références coraniques ; entre autres :

(10) [Le Prophète Noé dit :] « J’ai donc dit : “Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est grand Pardonneur,  (11) pour qu’Il vous envoie du ciel, des pluies abondantes, (12) et qu’Il vous accorde beaucoup de biens et d’enfants, et vous donne des jardins et vous donne des rivières. (13) Qu’avez-vous à ne pas adorer Allah comme il se doit, (14) alors qu’Il vous a créés par phases successives ? ». (Cor. 71 : 10-14 – Noé – Nûh) (3) … [Le Prophète Hûd dit :] « Demandez pardon à votre Seigneur ; ensuite, revenez à Lui. Il vous accordera une belle jouissance jusqu’à un terme fixé, et Il accordera à chaque méritant l’honneur qu’il mérite. Mais si vous tournez le dos, je crains alors pour vous le châtiment d’un grand jour. (…) (52) Ô mon peuple, implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui pour qu’Il envoie sur vous, du ciel, des pluies abondantes et qu’il ajoute force à votre force. Et ne vous détournez pas [de Lui] en devenant coupables ».  (Cor. 11 : 3 … 52 – Hûd)

Voilà, à l’évidence, une perspective (celle de Noé ou de Hûd) qui, contrairement  à ce que pensent les positivistes (matérialistes), démontre que le Ramadan est loin d’être un facteur d’inertie ; il est plutôt, un véritable levier du développement pour un peuple croyant ; et c’est dire donc que seul le retour à Dieu et la foi en Lui et à ses messagers permettront de  sortir de la très grave crise qui accable le monde entier et qui n’est rien d’autre qu’un rappel divin – un appel à la clairvoyance et donc au changement de comportement moral (Cor. 7 : 94-99 – Al-Arâf).

Avec le Ramadan, on se rend mieux compte de l’emprise de Satan sur les populations (la plupart des hommes) ; et c’est dire que beaucoup de musulmans – ceux n’ayant pas atteint la station des vrais croyants (mou’minîn) ou des ‘bienfaisants’’ (mouhsinîn) –  étaient ‘’enfermés’’ dans les geôles (prisons) de Satan – notre ennemi déclaré qui ordonne la turpitude et les actions honteuses, fait de fausses promesses et donne de faux espoirs [(Cor. 24 : 21 – La Lumière – An-Nûr) ; (Cor. 4 : 116-120 – Les Femmes – An-Nisâ’) ; (Cor. 2 : 268 – La Vache – Al-Baqarah)]. Ainsi, le Ramadan est un sursis pour beaucoup de musulmans ; et cette ‘’libération provisoire’’ des suppôts de Satan est un moment de lucidité, de discernement entre la vérité et l’erreur, comme en témoignent l’extraordinaire l’engouement vers le religieux et les manifestations de changement de comportement moral sur tous les plans (propos, accoutrements, etc.). Et à l’évidence, il n’y’a aucun doute que si cette tendance était maintenue,  Dieu nous aurait comblé de tous les bienfaits, tant du ciel que de la terre, comme Il le fit pour le peuple de Jonas, conformément à l’immuabilité de sa coutume :

(98) Si seulement il y’avait, à part le peuple de Jonas (Younous), une cité qui ait cru et à qui sa croyance eut ensuite profité ! Lorsqu’ils eurent cru, Nous (Dieu) leur enlevâmes le châtiment d’ignominie dans la vie présente et leur donnâmes jouissance (abondance) pour un certain temps. (Cor. 10 : 98 – Jonas – Yûnus)].

Au vu de tous ces précieux enseignements tirés du Saint Coran, tout laisse croire que notre République, musulmane à plus de 95%, et qui a délibérément opté pour l’option laïque, refuse catégoriquement le développement. Nos hommes politiques ne sont- ils pas donc des hypocrites ou dans un égarement manifeste ? En vérité, il n’y’a que ‘’ceux qui fondent leur espoir en Dieu’’ et ‘’ceux qui fondent leur espoir en d’autres, en dehors de Dieu’’ (Satan) ; en d’autres termes, le ‘’parti de Dieu’’ (‘’benno bok yaakaar Yalla’’) et le ‘’parti du Diable’’ (“benno bok yaakaar chaythané’’) – il n’y’a pas autre chose !!! Et inéluctablement, ce sont les ‘’partisans de Dieu’’ qui remporteront la victoire, conformément à cette prédiction coranique :

(19) Le Diable les a dominés [les incrédules et autres laïcs] et leur a fait oublier le rappel d’Allah. Ceux-là sont le ‘’parti du Diable’’ (“hizbu’ch-chaythân”) et ce sont les ‘’partisans du Diable’’ qui sont assurément les perdants. (20) Ceux qui s’opposent à Allah et à Son messager seront parmi les plus humiliés. (21) Allah a prescrit : “Assurément, Je triompherai, moi ainsi que Mes Messagers”. En vérité Allah est Fort et Puissant. (22) Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour alliés ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, … ceux-là sont le ‘’parti d’Allah’’ (hizbu’l-lah). Le ‘’parti d’Allah’’ est celui de ceux qui réussissent. (Cor. 58 : 19-22 – La Discussion – Al-Mujâdalah) … (41) Ceux qui ont pris les alliés en dehors d’Allah ressemblent à l’araignée qui s’est donnée maison. Or la maison la plus fragile est celle de l’araignée. Si seulement ils savaient ! (Cor. 29 : 41 – L’Araignée – Al-Ankabût)

Oui, il n’y’a pas plus fragile et précaire qu’une République laïque – s’ils savaient !!!

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DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE / Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar / Pédiatre à Thiès