Gabou – Des villages de Bakel face aux difficultés : le triste sort de 3000 habitants pris en otage…

 

Gabou est dépourvu de tout. Dans cette commune du département de Bakel, qui polarise 44 villages et 2 hameaux, les populations sont “oubliées”. Les 3000 habitants que compte la commune sont confrontés à d’énormes difficultés, notamment l’accès à l’eau potable.

L’unique forage qui existe ne répond pas aux besoins des populations surtout en période de saison sèche. Les habitants pour se procurer le liquide précieux sont obligés de parcourir des kilomètres.

“L’État peut, à défaut, créer des puits pour compenser les besoins des populations qui sont obligés d’utiliser les eaux des marigots, mares, entre autres pour satisfaire leurs besoins. Ce qui est même un risque pour nous populations. Nous sommes aussi des Sénégalais à part entière. Nous avons le droit de réclamer de l’eau et l’État a le devoir de répondre à notre requête”, peste le maire de la commune.

Pendant la saison des pluies, souligne-t-il, la commune, est “pris en otage. Les femmes vivent le martyre. Elles sont contraintes de s’abreuver dans les marigots avec toutes les maladies que cela cause. Notre terroir n’est pas raccordé au réseau d’alimentation en eau potable. Le seul forage de la localité qui était fonctionnel pour abréger notre souffrance est tombé en panne depuis des années. Les autorités ont été informées de la situation mais n’ont toujours pas réagi”. Pire, renchérit-il, “il arrive des moments de l’année où nous n’avons plus accès à l’eau des marigots qui tarissent”.

En plus de ce problème d’accès à l’eau potable, il y a aussi l’épineuse question du désenclavement “Qui parle d’enclavement pense forcément à l’insécurité. Les villages sont loin les uns des autres. Il n’y a pas de routes dignes de ce nom qui les relient. Ce qui rend difficile le déplacement des populations. Nous sommes obligés d’emprunter des pistes de production avec tous les risques qui s’en suivent pour se déplacer d’un village à l’autre. L’État doit nous aider au moins à avoir des routes qui relient les gros villages”.

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