Atelier de partage de l’outil PRS: un cas de VBG signalée à Tambacounda

 

Les violences basées sur le Genre (VBG) comme les grossesses précoces, les mariages précoces et  forcés, les mutilations génitales féminines, l’abandon scolaire au profit du pâturage, la mendicité des enfants, les violences sexuelles et sexistes surtout chez les jeunes filles et garçons réfugiés, ces violences qui freinent le cursus scolaires et éducatifs des enfants sont encore monnaies courantes dans certaines de nos localités du Sénégal des profondeurs. Au moment où nous étions en atelier pour partager le programme PRS de ActionAid (Respect du Droit à l’éducation) le cas pathétique d’une jeune fille du nom de Asmaou Diallo, élève au collège Abattoirs sis dans la commune de Tambacounda, âgée seulement de seize ans, a retenu l’attention.  Pour cause elle a été victime de mariage forcé avec quelqu’un que ses parents ont eux même choisis. Son cri de cœur a percé la quiétude de la formation. Elle est venue accompagnée de son oncle sur invite de la SCOFI pour dire à l’assistance d’intercéder au niveau de ses parents pour qu’on la laisse encore étudier. Ce mari que ses parents ont choisi pour elle ne la convient pas et elle veut continuer ses études un point et c’est tout. Elle terminera par marteler qu’elle est prête à tout pour ne pas être épouse à pareil moment. Pour l’heure, son seul souci c’est d’étudier.

A sa suite, la présidente de la SCOFI a expliqué les péripéties qui ont abouti à la venue de la jeune Asmaou Diallo dans la salle pour s’exprimer devant les autorités académiques, des responsables d’ ActionAid, des syndicats d’enseignants, de la société civile et des parents d’élèves pour que véritablement des actions soient menées pour arrêter ces pratiques qui poussent les jeunes victimes à fuguer.

Un cas donc qui mérite toute notre attention.

Abdou Khadre Mané / www.tambacounda.info /