Distribution des cartes biométriques : Tambacounda franchit la barre des 75% (officiel).

 

Le taux de distribution des cartes biométriques faisant office de cartes d’électeur était de 75,48% à Tambacounda, vendredi dernier, a indiqué mercredi le gouverneur El Hadji Bouya Amar. “A la date du 21 juillet, nous étions à 75,90 % de retrait des cartes”, a noté le gouverneur, estimant que de ce fait, “à Tambacounda, on ne peut pas parler de lenteurs”. Ce taux a sûrement évolué entre temps, a-t-il relevé.

Le département de Tambacounda enregistre à la même date le plus fort taux de retrait, avec 79,90%, suivi de Goudiry (77,74%), Koumpentoum (72,96%) et Bakel (68,66%).

Il a noté qu’en ce moment, “63 commissions fixes et mobiles fonctionnent pour booster la distribution des cartes”. Si des “aléas” sont à signaler dans la distribution des pièces, cela “ne peut déteindre en rien sur le travail fourni par l’administration pour la distribution des cartes d’identité biométriques”, soutient le gouverneur de Tambacounda.

M. Amar a tenu à rappeler qu’au Sénégal, “le vote n’est pas obligatoire”, même si “l’ambition de tous les acteurs de l’Etat est d’amener tous les citoyens à exercer ce droit pour exprimer librement leur voix par le vote”.

Il a invité à prendre en compte dans l’analyse de l’impact du niveau de distribution des cartes sur le déroulement des élections, le fait qu’avec la fusion de la carte d’électeur et de la carte nationale d’identité, “beaucoup de personnes qui ne sont pas intéressées par le vote”, se sont fait enregistrer auprès des commissions d’enrôlement.

La région de Tambacounda avait totalisé 232.506 inscrits à l’issue de l’opération de refonte totale du fichier, qui a été bouclée le 23 avril dernier. Les 21 commissions d’enrôlement réparties sur le territoire régional avaient dépassé le potentiel électoral de la région qui était de 199.398 inscrits, en décembre 2016, avait indiqué l’officiel en début mai.

Sur instruction du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, qui a demandé de “out faire pour accélérer le taux” de retrait des cartes, le nombre de commissions a été porté à ce jour à 63, a-t-il indiqué. “Nous prendrons toutes les dispositions utiles pour permettre aux citoyens d’aller voter”, a relevé le chef de l’exécutif régional, au sujet de la sécurisation des lieux de vote. “Le jour des élections, les forces de défense et sécurité seront prêtes pour assurer la sécurité dans toutes les circonscriptions électorales”, a encore assuré le gouverneur, rappelant que “le droit de vote est garanti par la Constitution”. “Nous sommes en train de finaliser les derniers réglages à ce niveau”, a-t-il indiqué.

Le gouverneur a proposé deux explications possibles des difficultés qu’ont certains pour entrer en possession de leur document.

L’une concerne selon lui ceux qui s’étaient inscrits dans des localités éloignées de leur circonscription électorale, au début des opérations d’enrôlement où les commissions étaient nationales, et dont les cartes une fois confectionnées ont été envoyées dans ces mêmes localités. Beaucoup ont oublié cet aspect, a-t-il noté.

L’autre piste d’analyse a trait au fait que Tambacounda est une zone de prédilection des transhumants venus de diverses parties du pays, lesquels transhumants se sont inscrits sur place. Ces pasteurs nomades sont ensuite rentrés chez eux pendant l’hivernage sans avoir retiré leur carte, à en croire le gouverneur. La même situation est valable, selon lui, pour les ouvriers qui étaient employés dans les ouvrages du Programme d’urgence pour le développement communautaire (PUDC).

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