Me Augusti Senghor sur la sanction infligée à l’Us Ouakam, « C’est le prix à payer, si on veut vraiment rétablir la tranquillité dans nos stades ».

 

Le président sortant de la fédération sénégalaise de football qui rencontrait les ligues de football de Tambacounda et de Kédougou a été approché pour donner son opinion sur la sanction jugée assez lourde contre l’Us Ouakam. Pour Me Augustin Senghor, la commission chargée de statuer sur la question est libre et autonome et, elle a, en toute responsabilité, pense-t-il, pris la décision qui sied. D’ailleurs martèle le président de FSF sortant, « C’est le prix à payer, si on veut vraiment rétablir la tranquillité dans nos stades ».

Me Senghor est formel. La violence d’où qu’elle puisse provenir, ne sera pas tolérée dans les stades. Toute équipe ou tout club qui s’y lance recevra la sanction qu’il ou elle mérite. C’est l’avis de Me Senghor qui a été rencontré en marge d’une tournée qu’il a entreprise à Tamba dans le cadre de la préparation des renouvellements de l’instance dirigeante du football national. Pour lui, il ne peut plus être laissé prospérer la violence dans les stades. Même si aujourd’hui la sanction infligée à Ouakam est jugée trop lourde, Me Senghor se veut formel, car estime-t-il, c’est le prix à payer, si on veut vraiment rétablir la tranquillité dans nos stades. Depuis la survenue du drame au stade Demba Diop, il y avait beaucoup de tristesse, beaucoup de frustrations. Les esprits étaient surchauffés et chacun y est allé bon train avec ses propres commentaires. Des gens avaient exigé tout de suite des sanctions. Cependant, la commission chargée de statuer sur l’affaire avait su raison gardée, d’écouter toutes les parties, de voir tous les rapports, pour pouvoir prendre la bonne décision. Aujourd’hui, estime-t-il, c’est chose faite, il faut la respecter. Seulement, clarifie Senghor, l’Us Ouakam peut, si, elle le désire, interjeter appel. De toute manière, il faut respecter la décision, réitère le président de l’Us Gorée. D’ailleurs, poursuit-il, vu la gravité des faits, l’on ne pouvait pas s’attendre à une décision qui ne puisse pas prendre en compte les éléments factuels qui ont entrainé ces pertes notées. La fédération, la ligue professionnelle, les acteurs du football national de manière générale se mettront ensemble, debout comme un seul homme pour éradiquer la violence dans les stades, martèle Me Senghor. Reconnaissant la peine qu’éprouve l’Us Ouakam, Me Senghor soutient tout de même que, face à la gravité, il ne pouvait pas, ne pas être pris des sanctions à la dimension des forfaits commis.  C’est le prix à payer, si on veut vraiment rétablir la tranquillité dans nos stades, pur que tous les fans du ballon rond puissent venir au stade sans aucune crainte sur leur sécurité, réitère Me Senghor. C’est une étape dans la marche juridictionnelle de cette affaire. C’est ça la vie, estime-t-il, il s’agit juste de mesurer la chose en proportion de la gravité des faits commis, termine-t-il sur cette affaire.

Il faut juste rappeler que l’Us Ouakam a été suspendue à 7 ans en plus d’une amende de 10 millions de francs à payer.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info/