Me Sidiki Kaba, une carrière au service de l’homme.

 

Ce juriste de formation est au service de l’homme. Sidiki Kaba, l’actuel ministre de la Justice, Garde des Sceaux, président de l’Assemblée générale des États parties de la Cour pénale internationale (Cpi), reste un homme modeste, humble et courtois. Tête de liste de « Benno bokk Yaakaar » à Tambacounda, Me Sidiki Kaba est élu député après les législatives du 30 juillet.

Député tête de liste départementale « Benno Bokk Yaakaar », son ultime combat est de donner au président Macky Sall un deuxième mandat. « Nous connaissons ce digne fils de la région. Chaque année, il parraine et accompagne les acteurs sportifs régionaux qui vivotent par manque de soutien. Ses amis et ses proches rappellent qu’il est régulier à Tambacounda et chaque fois qu’il y vient, il se rend sur la tombe de ses parents ». A Tambacounda, il consacre son temps à rendre visite à ses copains et à siroter le thé avec eux. A travers ce geste, il perpétue les actions de son père.

A Kédougou, il est considéré comme un homme bien dans les cœurs de ses concitoyens. Sidiki Kaba ne cesse d’œuvrer pour accompagner l’émergence économique de la région, constate un proche du ministre.

Le président de la République française, François Hollande, en l’élevant au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur française, au palais de l’Élysée en 2015, avait rappelé en ces termes: « Vous êtes né à Tambacounda, une ville de l’Est du Sénégal, dans l’intérieur des terres… (école régionale devenu Batou Diarra en primaire). Vous êtes allé au lycée à Dakar (Lamine Guèye alors Van Vollenhoven) et vous avez découvert les grands écrivains de la littérature française, c’est-à-dire les écrivains universels: Montesquieu pour la séparation des pouvoirs, Victor Hugo pour la défense des plus faibles et Albert Camus pour les libertés».

Des combats pour les droits de l’homme

Ceci pourrait expliquer le parcours de Sidiki Kaba qui, de combattant pour les libertés, est défenseur et protecteurs des faibles, à l’instar de Albert Camus et Victor Hugo. Il est aussi et en même temps, au cœur de la prise en charge de la séparation des pouvoirs, autant chère à lui, qu’à Montesquieu. Dans la lutte contre les violences faites aux femmes, il a contribué à l’abandon de l’excision au Sénégal en 1999 et dans d’autres pays. Il a activement participé à la campagne pour l’abolition de la peine de mort au Sénégal, au Togo, au Rwanda et dans d’autres pays en Afrique et dans le monde. Son engagement en faveur de la création de la Cour pénale internationale (Cpi) dont il est membre fondateur en 1995, à New York, pour la coalition pour la Cpi autour de 2500 organisations non gouvernementales. Il a contribué à la campagne qui a abouti à la création du statut de Rome pour le Sénégal comme premier pays du monde à le ratifier. Il a introduit, en tant que président de la Fidh, la requête ayant abouti à la première décision de la Cpi le 17 janvier 1998 sur « Le Statut de Rome », officialisant la Cour pénale internationale, aussi appelé le Statut de la Cour pénale internationale. S’agissant de la liberté de la presse, Me Kaba a défendu plusieurs journalistes de son pays et d’ailleurs. Il a garanti l’accès des victimes à la justice en défendant les victimes tchadiennes et du régime de Hissène Habré, des victimes guinéennes du 28 décembre 2009 et des victimes ivoiriennes de la crise postélectorale de 2010. La vulgarisation et la maîtrise des instruments nationaux et internationaux des droits de l’Homme sont aussi à mettre son actif. Il a animé des conférences dans beaucoup d’universités dans le mode entier et régulièrement pendant toute sa carrière et cela a abouti à des contributions sur les droits de l’Homme sans compter les nombreux ouvrages qu’il a écrits. Dans la promotion et la défense des droits humains, il est fondateur de plusieurs organisations non gouvernementales africaines pour les études des droits de l’Homme (Acdrn), l’Union interafricaine des droits de l’Homme (Uidh), les Centres africains pour la résolution des conflits (Catrec). Défenseur des défenseurs des droits de l’Homme au Burkina Faso, son combat l’a aussi poussé vers la torture et les traitements humains dégradants. Il a soutenu les victimes mauritaniennes et obtenu, avec le Fidh, en France, la première décision de la Cour d’assises de Nice. L’unité des fils de la région qu’il a réussie à réaliser le porte au pinacle des bâtisseurs. Tambacounda, longtemps derrière par son niveau de développement, est en train de voir devant lui de beaux jours avec les grands projets inscrits dans le Plan Sénégal émergent (Pse).

Malgré le poids de ses charges professionnelles, le rythme de ses activités et la rigueur liée à l’urgence, Sidiki Kaba, en papa poule veille avec la plus grande affection et toute l’attention requise sur sa famille à qui il a inculqué les plus grandes valeurs humaines dans l’éducation. « C’est toute une fierté pour nous que d’avoir comme papa, Sidiki pour qui nous ne faisons que prier pour que Dieu lui accorde une très longue vie », soulignent ses enfants. Il est entré en politique par amour pour Tambacounda et par adhésion à la démarche du président Macky Sall.

Pape Demba Sidibé / www.tambacounda.info /