Tambacounda : 85 millions pour l’alphabétisation des femmes, Asdi veut vaincre l’ignorance dans le monde rural.

 

L’association sénégalaise pour le développement intégré (Asdi) veut réellement combattre l’ignorance chez les femmes rurales des localités de Tambacounda et Koumpentoum. A travers ses partenaires allemands, elle a mobilisé prés d’une centaine de millions de francs qui lui a permis d’enrôler prés de 4000 femmes qui aujourd’hui, fréquentent régulièrement les classes d’alphabétisation.

Selon le coordonnateur de Asdi à Tambacounda, il y a déjà prés d’une centaine de centres d’alphabétisation dans les départements de Tambacounda et Koumpentoum. Chaque centre compte en moyenne une quarantaine de femmes, explique Bernard Seck. Pour lui, l’objectif est d’aider les femmes, à pouvoir lire et écrire mais aussi, à pouvoir mieux gérer les ressources naturelles et mieux les utiliser pour une meilleure alimentation. Mr Seck poursuivra qu’il ne s’agit pas tout simplement d’alphabétiser les femmes pour tout simplement les aider à pouvoir lire et compter de manière mécanique les choses. « Nous cherchons aussi à les permettre de mieux améliorer l’hygiène et la santé dans les localités, surtout la santé de la mère et de l’enfant qui demeure une grande équation dans le milieu rural. Aujourd’hui, se réjouit le coordonnateur d’Asdi, plus de 3.900 femmes sont enregistrées dans les différents centres, au nombre de 90. Grâce au programme, 4 langues sont enseignées dont le Wolof, le Sérére, le Mandingue et le Pulaar. Dans les détails, Bernard Seck précise, 1020 femmes sont alphabétisées en sérére, 733 en mandingue, 1172 en pulaar et 1067 en Wolof. Le projet existe depuis 3ans déjà et, nous entamons la 4éme année, explique-t-il. Auparavant, il y avait juste 40 centres. Après évaluation du programme et une satisfaction notée des bailleurs, ces derniers ont revu le montant des financements à la hausse ce qui nous a permis d’ouvrir 50 nouveaux centres. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il y a 90 centres existant pour un effectif de 3.932 femmes enrôlées, se réjouit Seck.

Pour mieux réussir à maintenir les femmes dans les salles, explique Bernard Seck, le projet a trouvé des financements pour des activités génératrices de revenus aux femmes alphabétisées. Seules, celles qui ont accepté de fréquenter les salles de classes sont financées, précise-t-il. Pour les anciens centres, (au nombre de 40), chacun a reçu 1,5 million de francs. Pour les nouveaux centres créés, ils recevront chacun, un montant de 500 mille francs. Il s’agit par cet acte, de pousser les femmes à fréquenter et à rester dans les classes. « Nous sommes conscients que pour mieux les intéresser à la chose, il faut leur trouver des Agr. C’est pourquoi, le projet a mobilisé des fonds pour les femmes. Seulement, précise Mr Seck, avec les fonds prêtés aux femmes, il est formellement interdit d’en faire des activités illicites comme de la fraude malgré la proximité de plusieurs villages avec la Gambie. La vente de charbon ou la coupe illicite du bois sont tout aussi interdit. Dans les séances d’alphabétisation, il y est développé des cours sur la protection et la sauvegarde de l’environnement tout comme des cours sur la citoyenneté. Donc, il ne peut pas être permis qui sont des activités en contradiction avec ce que nous promouvons. Pour cette année-ci, déjà, les moniteurs seront en formation pour 15 jours qui va démarrer dés demain 6 septembre.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /