Deuxième nuit de violences à St Louis.

 

La ville de Saint-Louis (Missouri), au centre des Etats-Unis, a été le théâtre de violences pour la deuxième nuit consécutive. Après l’acquittement d’un policier blanc qui avait tué un Noir, des manifestations ont à nouveau dégénéré en violences samedi soir. Le groupe de rock U2 a dû annuler son concert.

Le mouvement de protestation avait commencé pacifiquement vendredi soir après l’acquittement de Jason Stockley, 36 ans. En 2011, alors qu’il était policier, il avait tiré sur un Noir de 24 ans, Anthony Lamar Smith, soupçonné d’être un dealer. Mais vendredi soir, puis samedi soir, les fins de manifestation ont tourné à la violence.

A la dissolution du cortège principal samedi soir, des heurts ont éclaté entre une centaine de manifestants et la police anti-émeute qui leur à ordonné de se disperser. Certains protestataires portaient des marteaux et des bâtons.

Des vitrines de commerces et de restaurants ont été brisées et les manifestants ont lancé des canettes usagées aux policiers, qui étaient au nombre de 200 environ. Huit personnes ont été arrêtées.

Maison de la maire vandalisée

La veille, dans la nuit de vendredi à samedi, les heurts de fin de nuit se sont soldés par 33 arrestations et dix policiers blessés. Le domicile de la maire de St. Louis, Lyda Krewson, une démocrate, a été visé par des jets de pierres et de peinture, a indiqué la police.

A la suite de ces premières violences, le groupe de rock irlandais U2 a annulé le concert qu’il devait donner à St. Louis samedi soir, en mettant en avant des raisons de sécurité pour les spectateurs. La police s’est avouée surchargée de travail en raison des manifestations.

Il y a trois ans, le 9 août 2014, non loin de là, à Ferguson, une banlieue de Saint-Louis, un policier blanc, Darren Wilson, avait abattu un adolescent noir, Michael Brown. Cette mort avait déclenché un mouvement de protestation dans tout le pays contre les pratiques des forces de l’ordre envers les Afro-Américains. C’est à cette occasion que le mouvement de défense «Black lives matter» («Les vies noires comptent») est monté en puissance.

(nxp/ats)