Tambacounda : les acteurs de l’éducation partagent leurs “sept ambitions majeures” pour 2017-2018.

 

Les autorités académiques de Tambacounda ont partagé lundi avec les parents d’élèves et les partenaires sociaux les “sept ambitions majeures” à réaliser par le secteur de l’éducation au cours de l’année scolaire 2017-2018.

L’inspecteur d’académie Alassane Niane rencontrait la communauté éducative autour de ces objectifs, dans les locaux du conseil départemental de Tambacounda, avec à ses côtés l’inspecteur de l’éduction et de la formation (IEF) Amadou Dia.

Cette rencontre était l’occasion de partager les conclusions d’un séminaire de rentrée tenu à Mbour du 7 au 10 septembre et qui a permis de faire le bilan de la précédente année scolaire, pour en relever “les acquis et les faiblesses persistantes”.

Les participants à ce séminaire de Mbour s’étaient proposés de réaliser “sept ambitions majeures”, parmi lesquelles le renforcrcement des acquis liés au démarrage effectif des cours dès le premier jour de la rentrée scolaire (ubbi tey, jang tey), a rapporté l’inspecteur d’académie.

Alassane Niane a aussi cité la consolidation de l’apaisement du climat social, le renforcement du dispositif de gestion des examens et concours, l’intensification du pilotage pédagogique, la gestion rationnelle des ressources humaines et de la carte scolaire.

De même, l’amélioration de la gouvernance scolaire et le partage des connaissances comptent parmi ces engagements souscrits.

’’La synergie des acteurs’’, le moyen d’atteindre les objectifs fixés

“C’est des ambitions majeures que nous essayerons de traduire en actes pour l’année scolaire 2017-2018”, a promis Alassane Niane.

D’où l’opportunité selon lui de les partager avec la communauté et les partenaires sociaux, notamment les syndicats, sans le concours desquels ces ambitions ne peuvent être réalisées.

A propos des moyens devant servir à l’atteinte des objectifs fixés, le responsable académique pense qu’”il faut les chercher”, même s’il estime que “le principal moyen, c’est la synergie des acteurs”.

Concernant le démarrage effectif au premier jour de la rentrée scolaire, il a été retenu que chaque IEF (inspection de l’éducation et de la formation) s’assure que cette mesure soit appliquée par cinq écoles préscolaires, 10 collèges et 30 écoles élémentaires.

Cinq lycées sont visés en priorité dans chaque inspection d’académie (IA), a signalé Alassane Niane.

A Tambacounda, il s’agit du lycée Mame Cheikh Mbaye, du lycée Tamba commune, ainsi que ceux de Goudiry, Kidira et Koumpentoum qui démarrent.

“Nous voulons faire mieux, faire fonctionner l’ensemble des quatorze lycées de la région dès le premier jour de la rentrée”, a-t-il indiqué.

Des centaines de classes réhabilitées dans les quatre IEF

L’inspecteur d’académie a dit avoir reçu un document du ministère de l’Education annonçant la résorption de l’ensemble des abris provisoires des écoles élémentaires, collèges et lycées.
Des centaines de classes seront réhabilitées au niveau des quatre IEF, des murs de clôture érigés, ainsi que des blocs d’hygiène.

M. Niane s’est réjoui de ce que les partenaires “se sont solidarisés” de l’IA concernant les acquis et les insuffisances, tout en s’engageant à accompagner l’académie dans la réalisation de ces ambitions.

Aussi le secrétaire général de la section de Tambacounda du Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (SAEMSS), Souleymane Fickou, a-t-il salué l’organisation de cette rencontre qui peut selon lui aider à “une bonne préparation de la rentrée”, ajoutant qu’elle “aurait été meilleure, si elle avait été tenue plus tôt”.

A ses yeux, la consolidation de l’apaisement du climat social appelle “beaucoup d’intrants”, dont le respect par le gouvernement des autres points du protocole d’accord qu’il avait signé en 2015 avec les syndicats d’enseignant.

L’année passée, a-t-il rappelé, les syndicats d’enseignants ont fait preuve de bonne volonté en décidant de surseoir à toute grève afin de donner à l’Etat “le temps de mettre en application certains de ses engagements”. Il appartient maintenant à l’Etat de ‘”faire des efforts”, a soutenu Souleymane Fickou.

Au sortir de l’université d’été du SAEMSS, prévue les 21 et 22 octobre, il sera décidé de la conduite à tenir pour l’année scolaire 2017-2018, au cas où l’Etat ne s’inscrirait pas dans le sens du respect de ce protocole d’accord, a-t-il noté.

A l’issue de cette réunion, les parents d’élèves devraient parler à toutes les associations de parents d’élèves (APE), afin qu’elles prennent des dispositions pour le désherbage des écoles en vue de les rendre aptes à recevoir les élèves le jour de la rentrée.

D’autres sujets ont été aussi évoqués, qui concernent la nécessité d’un troisième lycée dans la commune de Tambacounda, la gestion des écoles privées ou encore l’introduction de la CMU dans les écoles.

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