Tambacounda a reçu plus 11’000 touristes qui ont passé moins de deux jours chacun en 2016.

 

La région de Tambacounda a reçu plus de 11.000 touristes qui y ont passé près de 20.000 nuitées au cours de l’année 2016, a indiqué, mercredi, l’inspecteur régional du tourisme Tékhèye Faye, qui a esquissé plusieurs pistes pour booster ce secteur où la région orientale regorge de potentialités.

‘’Au cours de l’année 2016, la région (de Tambacounda) a accueilli 11.295 touristes qui ont passé dans la zone 19.991 nuitées’’, a dit M. Faye. Il s’exprimait lors d’une rencontre dédiée à la célébration de la Journée internationale du tourisme, axée cette année sur le thème : ‘’Le tourisme durable, un outil au service du développement’’. Selon lui, en moyenne, leur durée de séjour dans la zone est de 1,7 jour chacun, soit moins de deux jours.

Sur ces 11.295 touristes qui sont venus à Tambacounda en 2016, les 7.836 sont des résidents, à savoir des Sénégalais ou des étrangers vivant au Sénégal, a-t-il poursuivi.

Pour l’inspecteur du tourisme, ‘’le combat maintenant, c’est d’augmenter le temps de séjour’’ de ces touristes, en leur offrant le maximum de services aussi bien dans la capitale régionale en tant que zone de transit que dans leur lieu de destination.

Cela doit passer par une offre de services et la création de circuits internes dans la commune et dans la région, afin de leur faire visiter une multitude de sites méconnus, y compris les populations locales.

Il a évoqué quelques pistes d’action, dont le recensement des édifices du patrimoine et des sites historiques, le renforcement du personnel du tourisme par l’ouverture d’une école des métiers du tourisme, la réalisation de pistes pour rallier les sites touristiques de la région.

Sur la même lancée, il a aussi parlé de l’amélioration de la desserte aérienne avec des vols réguliers, l’élaboration d’un agenda culturel, la réhabilitation de certains sites du Parc national Niokolo Koba, et le lancement d’une campagne de promotion de ce parc.

A côté du tourisme cynégétique, ‘’produit-phare’’ de la région, avec sa trentaine de zones amodiées et sa zone d’intérêt cynégétique, Tambacounda offre un tourisme de vision avec des sites à découvrir, comme le pavillon René Caillé de Bakel, le fort de Bakel, les mégalithes, les marmites du Géant, la réserve naturelle communautaire du Boundou, les types d’habitat bassari, bédik, peul et sarakholé. Le tourisme culturel y est aussi très marqué dans les zones habitées par les ethnies minoritaires.

La région compte 63 établissements d’hébergement touristique, pour 813 chambres et 1.284 lits, indique le responsable régional du secteur. Il s’agit de 11 hôtels avec 297 chambres et 420 lits, 11 auberges pour 102 chambres et 103 lits et 41 campements pour 414 chambres et 631 lits. Ce sont des campements villageois et de chasse. Plus de trente guides professionnels officient dans la région.

Le pôle Sénégal oriental regroupant les régions de Tambacounda et Kédougou, d’une superficie de 60.000 km carrés, limitrophe de cinq pays et quatre régions du pays, ne compte qu’une seule agence de voyage, ce qui reste ‘’insuffisant’’, a noté Tékhèye Faye. Il dispose de deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, que sont le Parc national Nioklo Koba et le pays bassari.

Parmi les contraintes du tourisme, figurent l’enclavement des sites touristiques, la desserte aérienne irrégulière de la zone, la faible connaissance du potentiel touristique, l’insuffisance de la promotion touristique. A cela s’ajoutent le manque de formation des acteurs touristiques, le non-respect de la réglementation. La zone compte un aéroport à Tambacounda et deux pistes d’atterrissage à Bakel et Kédougou.

‘’Nous avons besoin de communication, de promotion. Si les gens ne savent pas qu’il y a tous ces attraits, ils ne viendront pas, ils vont parler seulement de la chaleur à Tambacounda’’, a dit le nouveau responsable régional du tourisme qui dit vouloir surtout inscrire son action dans ce sens.

De loin, beaucoup ne retiennent que le parc et la cascade de Dindéfélo comme sites touristiques de la zone, note-t-il. Il compte aussi aider à la régularisation de beaucoup d’établissements qui ne respectent pas la réglementation.

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