Vidéo: Fusillade à Las Vegas «Petit à petit, sa poigne s’est desserrée».

 

 

 

Une barmaid de Las Vegas a tenu la main d’un jeune Canadien alors qu’il était en train de mourir dimanche soir. Elle est ensuite restée quatre heures à côté de son corps, pour honorer une promesse faite à la mère et à la copine du jeune homme.

L’humanité et la compassion dont Heather Gooze a fait preuve a placé la femme de 43 ans, survivante de la fusillade qui a causé la mort de 59 personnes, au centre de toutes les attentions. «J’aimerais juste qu’on fasse la même chose pour moi. J’espère qu’on ne me laisserait pas toute seule», a-t-elle raconté à la chaîne CBS.

Heather Gooze travaillait dans l’espace VIP du festival de musique country Route 91 Harvest, quand, à 22H08, Stephen Paddock a ouvert le feu sur 22.000 personnes depuis le 32e étage du Mandalay Bay. Des centaines de personnes se sont alors ruées vers son bar, situé près d’une sortie, et Heather Gooze est venue en aide à deux hommes blessés.

«C’est l’amour de ma vie»

L’un d’entre eux s’appelait Jordan McIldoon. Cet apprenti mécanicien de 23 ans, originaire de Colombie-Britannique, assistait au concert avec sa copine Amber Bereza. Dans la panique qui a suivi les premiers coups de feu, le couple s’est perdu de vue. Jordan a été touché à l’estomac. «Ses doigts agrippaient ma main. Sa poigne s’est faite un peu plus forte et puis, petit à petit, elle s’est desserrée», a raconté Heather Gooze.

Un homme qui se trouvait avec elle a répondu au téléphone de Jordan, qui était en train de sonner, et a obtenu les numéros de téléphone de sa mère et de sa copine. Heather Gooze s’est alors entretenue avec cette dernière, qui s’était réfugiée dans l’hôtel Tropicana.

«Elle m’a dit Sois honnête avec moi, qu’est ce qu’il se passe ? . Je lui ai répondu: Il ne s’en est pas sorti . Elle m’a dit C’est l’amour de ma vie, est-ce que t’es sûre? J’ai dit Oui ». Heather Gooze a promis à Bereza qu’elle resterait aux côtés de Jordan, un engagement qu’elle a également fait à sa mère, après l’avoir eue au téléphone. Elle n’a pas bougé pendant quatre heures.

Depuis, elle reçoit des centaines de messages de soutien sur Facebook. «Merci de l’avoir réconforté. Sa famille, ses amis et même des personnes inconnues comme moi vous seront à jamais reconnaissantes qu’il n’ait pas été tout seul mais entre vos bras aimants», a ainsi écrit Jennifer Macpherson-Gresmak, originaire elle aussi de Colombie-Britannique.

(nxp/afp)