Tambacounda: à la chambre des métiers, l’on a compris que dans un monde de compétition, il faut se former.

 

Dans sa stratégie intégrée de développement de l’artisanat dans la région de Tambacounda, la nouvelle équipe de la chambre des métiers à inscrit en bonne et due place, la formation et la réhabilitation ou la construction de certaines infrastructures. Abdoulaye Sarr et les membres de son «board» ont vite réalisé que dans un monde de compétition, une sorte de mare aux caïmans, il faut acquérir du savoir pour éviter de se faire dévorer.

Au village artisanal de Tambacounda ce vendredi saint, des antiquaires s’affairaient comme d’habitude au tour de leurs belles créations. Ils guettaient des visiteurs acheteurs et sont tombés sur des stagiaires. Des guetteurs de connaissance que le bureau de la chambre des métiers à sélectionnés et envoyés là. N’eut été la présence dans l’enceinte du village artisanal d’un groupe de mécaniciens qui s’affairait au tour d’un véhicule électronique, le plus futé de la ville peinera à se rendre compte qu’une formation se déroulait ici.

Aux côtés des stagiaires en mécanique auto planchaient d’autres apprenants, cette fois ci en énergie solaire et en maintenance informatique.

« Faire le distinguo ente ordinateur et informatique »

C’est un formateur chevronné en maintenance informatique que nous avons trouvé sur le site, avec un premier groupe de 15 stagiaires. Pour M. Mbor Diop, les apprenants doivent d’abord faire la différence entre l’informatique et l’ordinateur. « L’informatique est un assemblage de programme contrairement à l’ordinateur qui est une appareil électro magnétique permettant de gérer des données et programmes ». Dépanner et entretenir les machines, c’est de cela qu’il faut car l’utilisateur est bien différent du technicien en maintenance. Deux groupes de 15 seront concernés et chaque groupe travaillera durant une semaine, en attendant qu’il y ait un programme de formation continuée car, si l’on en croit le formateur, « la maintenance englobe plusieurs autres choses comme l’électricité, le réseau entre autres.

« La chambre des métiers doit multiplier ces initiatives », Mamadou Samoura dixit

Pour Mamadou Samoura, un étudiant en journalisme et stagiaire en maintenance informatique, ce genre de sessions de renforcement de capacité doivent se multiplier car le besoin est énorme. Pour M. Samoura, « les journalistes travaillent énormément avec leurs machines mais, rares sont ceux parmi eux qui ont les fondamentaux en maintenance, et c’est là où ce stage est intéressant. Je travaillerai sans me faire trop de soucis par rapport à mon ordinateur que je saurai moi-même entretenir et réparer le cas échéant ».

Une salle polyvalente en gestation.

Pour davantage matérialiser cette volonté de former les artisans de Tambacounda, la chambre des métiers, dans son élan d’une collaboration à plus d’un titre fructueuse avec la direction de l’artisanat, a entamé la construction d’un centre polyvalent, histoire de mettre en place un cadre approprié. Toujours dans ce sillage, les artisans, après s’être félicité des bons points marqués par la chambre consulaire, soutiendront nourrir l’espoir de voir le grand projet de réhabilitation du village artisanal promis par le ministre Mamadou Talla, sortir aussi de terre.

Il faut rappeler que dans le souci de décentraliser ces stagess de formation, Koumpentoum abrite une session en menuiserie métallique.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /