Une base de l’ONU attaquée à l’est du Congo.

 

Un Casque bleu a été tué lundi dans l’attaque d’une base des Nations unies dans l’est de la République démocratique du Congo par le groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF). Douze Casques bleus ont également été blessés.

Cette attaque, annoncée par la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), est survenue dans le territoire de Beni, l’une des divisions administratives du Nord-Kivu, où des combats à l’arme lourde ont opposé dimanche des membres des ADF à l’armée congolaise.

«La base de Mamundioma a été attaquée à 05h30 entre Kamango et Mbau», a précisé la Monusco. Une «réunion de crise» doit se tenir au siège de la Monuco dans la capitale congolaise, Kinshasa.

«La force (onusienne) s’est déployée sur zone, au sol et dans les airs», a ajouté la porte-parole. Les Casques bleus blessés ont été évacués vers l’hôpital de la Monusco à Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.

Les ADF sont repartis à l’offensive depuis quelques jours dans le territoire de Beni, dans cette région de l’est de la RDC où les groupes armés sont actifs depuis plus de 20 ans et les suites du génocide rwandais de 1994.

Combats intenses

Des combats «intenses» ont opposé dimanche l’armée de la République démocratique du Congo à des membres des ADF, également sur l’axe Mbau-Kamango, a indiqué un porte-parole de l’armée.

«Les combats sont intenses, à l’arme lourde et légère. L’ennemi a coupé de gros arbres qui bloquent la route», a déclaré le capitaine Mak Hazukay, sans livrer de bilan de pertes humaines.

Les ADF sont par ailleurs accusés d’avoir attaqué samedi une dizaine de taxis motos sur la route entre Kamango et Mbau, selon l’administrateur du territoire de Beni. «Une vingtaine de personnes sont portées disparues. Nous ne savons pas si elles sont mortes ou détenues par ces ADF», a précisé l’administrateur, Amisi Kalonda.

Rebelles musulmans ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont accusés par le gouvernement congolais et la Monusco d’être responsables de tueries qui ont fait plus de 700 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

(nxp/ats)