“L’acte III avait sa raison d’être pour améliorer les insuffisances de l’acte II” (Souty Touré, HCCT)

 

 

En vue d’asseoir un développement territorial équitable et durable du Sénégal, le chef de l’État a indiqué au Premier ministre, lors du conseil des ministres du 4 Octobre 2017, la nécessité de préparer l’organisation en décembre 2017, d’une conférence nationale sur l’aménagement et l’attractivité du territoire, et de mettre en place, un schéma interministériel de coordination, de suivi et d’évaluation des structures, projets et programmes de développement territorial, et qui intègre le recensement des emplois directs et indirects générés. Cette décision est à saluer selon M. Souty Touré, ancien ministre de la décentralisation et membre du HCCT. En effet, ce dernier juge nécessaire l’organisation d’une telle conférence car « je suis d’accord avec l’esprit de faire évoluer l’acte III. Dans le principe, passer d’un acte II à un autre acte III traduit une volonté d’aller de l’avant. Cette volonté mérite d’être saluée. Parce qu’en réalité ce que l’on peut considérer comme l’acte II et à la définition de laquelle reforme j’ai été associé en principal, je considère que l’acte III avait sa raison d’être pour améliorer les insuffisances. Parce que l’acte II était une reforme inachevée. Inachevée pourquoi ? Parce qu’en 1998, le Sénégal était sous ajustement structurel. Si vous écoutez un peu les acteurs locaux, la citrique qui vient le plus souvent c’est dire que « on nous donne des compétences, mais on ne nous donne pas les moyens ». Or, le Sénégal sous ajustement structurel ne pouvait pas aller loin par rapport aux moyens. Donc la Banque mondiale nous tenait en laisse, on n’a pas pu. Si vous regardez par exemple l’acte III, tel que défini par le président, il a dit dimension économique de la réforme, donc l’acte III doit venir combler justement le fossé qu’il y avait au niveau économique. Oui à la reforme de l’acte III, mais je pense qu’il faut y apporter sa petite contribution par des réflexions à laquelle je suis pleinement associé, puisque justement je dirige la commission du financement des collectivités territoriales et de la coopération internationale. Mon point de vue au plan intellectuel, je les défendrai au sein du HCCT. Je ne le fais pas dans la presse, parce qu’on est quand même tenu par une discipline de responsabilité. Lorsqu’on est responsable, on n’est plus libre de parler n’ importe où, parce que ce que vous dites peut être retenu contre l’institution à laquelle vous appartenez. Donc je ne parle plus comme avant. Et de mon point de vue, je pense que le travail qui a été déjà fait au niveau du HCCT, est un travail très, très, important du point de vue scientifique, comme du point de vue politique. Et le président du HCCT, qui a à cœur de formaliser toutes ces observations, toutes ces propositions dans le document de contribution qu’il se propose d’envoyer au président de la République, et en le faisant, le chef de l’État va trouver là des propositions et des observations qui vont nourrir sa réflexion. »

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