Tambacounda : Un forage flambant neuf pour étancher la soif des populations de Djinkoré peulh.

 

La corvée d’eau relève désormais du passé à Djinkoré peulh, village situé à 7 kilomètres de Tambacounda. Ce village vient d’étrenner un nouveau forage et un château d’eau grâce au Projet d’approvisionnement en eau potable et d’amélioration des conditions d’hygiène dans des zones rurales. L’ouvrage hydraulique va également desservir 9 autres villages de la commune de Nétéboulou dans l’arrondissement de Missirah.

Les filles de Djinkoré peulh (Tambacounda) et des villages environnants auront plus de temps pour se consacrer à leurs études. Djinkoré peulh vient d’étrenner un nouveau forage et un château d’eau  de 100 m3 sur  20 mètres de hauteur. Cet ouvrage hydraulique réalisé grâce à la coopération japonaise, notamment au Projet d’approvisionnement en eau potable et d’amélioration des conditions d’hygiène dans des zones rurales, dessert 9 villages avec 14 bornes fontaines, un abreuvoir, deux stations de charrettes pour un total de 20 264 mètres de linaires de canalisations. Ce projet du gouvernement japonais doté d’un budget de plus de 700 millions de Yenne, soit 3,5 milliards de francs Cfa, a permis de toucher 36 villages pour une population globale de 29 571 personnes dans trois régions que sont Tambacounda, Matam et Kédougou. L’inauguration du forage s’est déroulée en présence des autorités administratives et des partenaires du Sénégal.

L’aspiration à une vie meilleure était contrariée par le manque d’eau, souligne le gouverneur El Hadji Bouya Amar. Au fil des années, des générations des femmes ont hérité de la corvée d’eau. « Ici femmes et jeunes filles pouvaient passer des heures sans avoir suffisamment d’eau pour les besoins de la famille. Dans ce village, les pénuries d’eau ont été la cause d’absentéisme et d’abandon de l’école par des filles », a déclaré M. Amar. Avec ces ouvrages, il y aura des changements, dit-il. Parce que les filles auront plus de temps pour se consacrer à leurs études, souligne-t-il. Il a, dès lors, invité les populations à s’impliquer dans la gestion de ces ouvrages. « Le devoir de chacun est de veiller à la préservation de ces infrastructures et d’exercer un contrôle citoyen », a ajouté le gouverneur, tout en indiquant que le gouvernement à consacrer des investissements pour leur réalisation.

Le Projet d’approvisionnement en eau potable et d’amélioration des conditions d’hygiène dans des zones rurales est financé par le gouvernement japonais. Pour sa part, le directeur général de l’Ofor, Seyni Ndao, a indiqué que ce projet du gouvernement japonais a permis de procéder à cinq nouveaux systèmes d’adductions d’eau potable dans 36 villages dans les régions de Tambacounda, de Matam et de Kédougou et de toucher ainsi 29.571 personnes. Selon lui, ces réalisations constituent une « avancée significative dans l’amélioration des conditions de vie des populations et correspondent à la vision du président de la République qui fait de l’équité sociale un des piliers  du système de gouvernance ».

Zones rurales
Pour Mme KeiKo Egusa, chargée d’affaires à l’ambassade du Japon, l’objectif a été atteint à 118 % avec la supervision assurée par le consultant japonais Tecno. Depuis 40 ans, a-t-elle dit, le Sénégal coopère avec le Japon, ce qui a permis de mettre en place plus de 120 forages couplés avec des châteaux d’eau appuyés des systèmes d’adduction d’eau potable. A cela s’ajoutent deux subdivisions de maintenance de brigade de puits et forages qui ont permis de toucher plus de 2 millions de Sénégalais.

Le représentant-résident de l’Agence pour la coopération internationale (Jica) au Sénégal, Yuji Moriya, a souligné que ce projet rentre dans le cadre de l’aide financière non remboursable du Japon à travers la Jica. Pour le maire de Néttéboulou, Issa Signaté, il y aura moins de maladies diarrhéiques grâce à cette réalisation. « L’eau, c’est la vie. L’hygiène, c’est la dignité », s’est réjoui M. Signaté, saluant la politique du gouvernement du Sénégal, qui fait en sorte que partout où il y a un point d’eau qu’il y ait des services d’accès à l’eau et à l’assainissement. C’est pour cela que, constate-t-il, les femmes peuvent se payer le luxe d’exploiter les périmètres maraîchers parce que les besoins primaires des usagers seront largement couverts.
Djinkoré peulh est le septième village à étrenner son forage réalisé sous le régime de Macky Sall dans la commune de Nétéboulou.

Pape Demba Sidibé / www.tambacounda.info /