Conférence internationale: Les bons et les mauvais élèves du climat.

 

La communauté internationale se retrouve lundi à Bonn avec pour mission d’avancer sur la mise en oeuvre de l’accord de Paris de 2015. Cette COP23 rassemblera les représentants de près de 200 pays jusqu’au 17 novembre. L’occasion pour plusieurs quotidiens romands de se pencher sur les Etats modèles et les cancres en matière de climat.

La Liberté, L’Express, L’Impartial,Le Nouvelliste et La Côte se basent pour ce faire sur le classement de Climate Action Tracker(CAT), une alliance de quatre organismes de recherche sur le climat qui juge les actions et engagements des Etats. Et surprise: le seul pays à décocher une palme en matière de lutte contre le réchauffement, c’est le Maroc, qualifié même de pays modèle.

En effet, rappellent les quotidiens, ce pays a promis en 2016 de réduire de 42% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 2010, alors qu’il n’en annonçait que 13% en 2015. En outre, le Maroc veut que plus de la moitié de son électricité soit produite à partir d’énergie renouvelables, notamment solaire, éolienne et hydraulique. Les efferts du Maroc sont tels que son roi, Mohammed VI a même été qualifié de «roi vert».

Bons points à l’Inde

L’Inde, troisième pollueur mondial, décoche aussi étonnamment des bons points. Ceci en raison des 66 millions d’arbres plantés en 12 heures au moins de juillet, sous l’impulsion du Premier ministre Narendra Modi. Un homme qui soutient en outre les projets privés en matière d’énergies renouvelables et qui veut réduire l’emprunte carbone du PIB indien de quelque 35% d’ici à 2030, par rapport à 2005.

L’Ethiopie est également pointée de façon positive par le CAT, puisque ce pays vise une réduction de 64% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, avec des efforts concentrés en particulier dans le secteur forestier.

USA critiqués

Côté mauvais élèves, les journaux romands pointent l’Arabie saoudite qui promet des réductions de ses émissions de gaz à effet de serre pour autant que leurs revenus pétroliers soient assurés. Si tous les pays suivaient l’approche de l’Arabie saoudite, le réchauffement dépasserait 4°C», selon Climate Action Tracker qui espère désormais beaucoup du prince héritier Mohammed Ben Salman.

Les USA et la Syrie sont également très critiqués puisqu’ils sont les seuls à ne pas soutenir l’Accord de Paris. Donald Trump en particulier subit les foudres de CAT avec en plus la relance de la construction du pipeline Keystone XL et sou voeu d’abroger le Clean Power Plan, qui cible les centrales électriques au charbon.

Enfin, le CAT cible également la Russie, l’un des plus gros pays pollueurs et qui aurait le pouvoir de jouer un rôle majeur en matière de politique climatique. Mais Moscou n’a pas encore ratifié l’Accord de Paris non plus. Sans la participation des Etats-Unis, l’accord de Paris ne sera pas opérationnel, avait critiqué Moscou. La Russie prévoit toutefois de ratifier cet accord, mais au plus tôt en janvier 2019.

(nxp)