Devons-nous continuer à nous taire face à cette situation ?

 

En faisant un diagnostic profond de la situation économique, sociale et politique de Tambacounda, on se demande sincèrement si ceux qui nous dirigent, méritent désormais notre confiance.

Depuis plusieurs décennies, nous assistons inlassablement à un défilé d’hommes politiques qui pour la plupart du temps ne sont d’accord que sur leur désaccord. Ils préfèrent faire du folklore, du gaspillage des ressources, à nourrir des clans et de faire des promesses qui ne sont jamais tenues plutôt que de s’attaquer aux conditions de vie des populations (chômage des jeunes, état des routes, problèmes d’électricité, éducation, insécurité etc…).

Si aujourd’hui la plupart d’entre eux se glorifient de leur position c’est grâce à ces hommes, femmes particulièrement ces jeunes qui bravent tornades et cataclysme pour les soutenir. En retour, ces populations nagent dans une marre de déception et désespoir.

Comment comprendre que pratiquement la seule opportunité d’emploi pour les jeunes soit de conduire les motos Jakarta (qui n’est pas en réalité un métier).

Au moment où dans d’autres localités, les ministres et DG se battent pour aider à promouvoir des fils de leur terroir ou aider à former et à faire financer des jeunes et des femmes, les nôtres se distinguent par leurs incapacités à trouver des projets porteurs de véritables espoirs pour les populations.

Je reste fondamentalement persuadé que la situation d’exclusion que les populations connaissent oblige à la prise de conscience encore plus effective d’un avenir vers plus de progrès, plus de justice et d’une restructuration dans laquelle chacun pourra trouver enfin retrouver sa dignité.

La volonté farouche de sortir notre localité de cette situation interpelle le citoyen que je suis et nous oblige tous à aller de l’avant dans la voie de trouver de solutions rapides correspondant aux grands axes sociaux prioritaires.

Il est temps que les esprits avertis se lèvent, dénoncent cette situation car il n’est plus question que l’on nous tympanise pendant les périodes pré-électorales et après disparaitre pour ne revenir qu’à la prochaine échéance afin d’espérer bénéficier de la confiance des populations.

Je voudrais appeler la jeunesse à continuer à croire en elle, à collaborer tout en refusant la soumission. L’avenir de cette localité appartient à la jeunesse, il se fera avec elle ou ne fera pas.

Comme disait l’autre, toute génération est investie d’une mission, soit elle l’accomplit ou la trahit. Face à cette situation j’invite les populations particulièrement les jeunes à exiger plus de respect et de considération de la part de ceux nous dirigent.

Comme disant Thomas SANKARA : « la maladie ne guérit pas en prononçant le nom du médicament, mais en prenant le médicament ».

Le développement de Tambacounda passera forcément par une révolution pacifique, une prise de conscience de sa jeunesse.

Pour finir j’aimerais reprendre l’expression de Tiken JAH Fakoly : « ON A TOUT COMPRIS »

Désormais, rien ne sera plus comme avant….

A suivre……la révolution en marche.

Ibrahima Kaba, Economiste, Cadre au Ministère de l’Economie des Finances et du Plan / Président du Mouvement XERA ANI DJIGUI.