Insécurité alimentaire et nutritionnelle 2017-2018 : les acteurs font le pont.

 

 

Un atelier national du comité permanent inter-Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, de 5 jours, s’est ouvert hier, lundi, à Dakar. A cet effet, Jean Pierre Senghor, secrétaire exécutif du conseil national de la sécurité alimentaire a invité les acteurs à faire le diagnostic sans complaisance de la situation qui prévaut dans les différents départements du Sénégal en vue d’une meilleure réponse.
Un atelier national du cadre harmonisé d’identification et d’analyse des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’ouest, de 5 jours, s’est ouvert depuis hier, lundi, à Dakar. Ce, faire le point des zones à risque dans les départements de Tambacounda, Goudiri, Kanel, Malem Hodar, Matam  et Bambey considérés et couverts depuis 2016 et ainsi formuler des recommandations à l’endroit des autorités publiques et autres partenaires financiers en vue des actions coordonnées au niveau régionale et africaine. Sous ce rapport Jean Pierre Senghor, secrétaire exécutif du conseil national de la sécurité alimentaire présidant l’ouverture du présent atelier d’inviter les parties prenantes, à faire le diagnostic sans complaisance de la situation qui prévaut dans les différents départements du Sénégal.
Sur ce, dira M Senghor: «Je vous exhorte à bâtir la réflexion pendant ces 5 jours sur l’approche technique consistant à classifier la nature et la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au plan national. Et ce, sur la base d’une la cartographie, projetée en 2018».

Convaincu qu’une bonne synergie d’actions peut régler la question, il invite tous, à une solidarité agissante en ces mots: «Lutter contre l’insécurité alimentaire repose sur la solidarité des acteurs. C’est pourquoi, j’estime que la sécurité alimentaire peut être une question de solidarité, en ce sens qu’il y a des zones où on a un potentiel hydrique très important, tandis que d’autres rien du tout ». Par conséquent, soutient-il: «Il faut que les plus faibles soient tirés par les plus forts et ainsi, nous bâtirons ensemble une solution résiliente aux changements climatiques», a-t-il invité.

Selon William Soumasoude  représentant du comité permanent inter-Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel : «Le cadre de suivi et de surveillance de la situation alimentaire et nutritionnelle concerne 17 pays que sont (le Benin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte-d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Léone, le Tchad, et le Togo). Ces ateliers nationaux d’analyse, cadre harmonisé permettront de faire une comparaison spéciale avec la même méthodologie. Et après, il sera question de faire le point des cas de similitude et de divergence pour plus d’efficacité et d’efficience des actions à entreprendre», a-t-il précisé.

Adoha Guy, représentant du programme alimentaire mondiale (Pam) d’affirmer en ces termes: «Notre action s’inscrit dans une dynamique de s’assurer qu’à partir de la production agricole jusqu’à la consommation, précisément dans les manages que tout se passe très bien. Car, en réalité, il y a beaucoup de ménages pauvres qui sont laissés en rade et ne peuvent avoir accès à l’alimentation et à la nourriture, faute d’une bonne analyse de la situation», tient-il à préciser.

sudonline.sn /