Kédougou: Fongolimbi étouffe, faute de route.

 

Entre la commune de Fongolimbi et Kédougou, il n’y a que 25 bornes. Pour parcourir cela, il faut au moins une heure, une véritable épreuve pour les 10 000 âmes de cette partie du pays qui fait frontière avec le Mali et la république Guinée. Que de collines, très élevées par endroits et une route valétudinaire qui plombent le développement économique et social de la collectivité.

Djibril Souaré, le chef de village de Wanlang Sinthiou ne comprenait pas ce qui lui arrivait, lui et les 10 000 habitants de la commune de Fongolimbi. Il peste et pointe un doigt accusateur sur les pouvoirs publics centraux, « nous avons de la peine à rallier Kédougou distante de seulement 25 km. Nos produits agro forestiers pourrissent, nos évacuations sont éprouvantes, surtout en période hivernale ».

Mamadou Salif Sow, son compagnon du jour, commencera par remercier l’Etat qui a construit un pont entre Kédougou et l’autre rive du fleuve. Il y avait ici un bac qui rappelait l’époque de la pierre taillée. Seulement, il mettra en relief les difficiles voyages des populations. « Les vieux tacots ont du mal à arpenter les collines. Par endroits, les passagers descendent du véhicule pour marcher, et c’est plus que risqué », a –t-il révélé. Tous les deux inviteront le président de la république à penser à inscrire cet axe routier dans les priorités du Pudc, ce serait, selon eux, une belle façon de développer leur économie et davantage raffermir les relations avec eux et les populations des pays voisins qui squattent quotidiennement les équipements marchands de Kédougou.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /